Cher ami lecteur, bienvenue dans ce parcours thématique qui va te faire découvrir l’un des fils d’or les plus magnifiques de toute la Bible catholique : l’histoire du salut et de la rédemption. Ce plan de lecture n’est pas simplement une liste de versets à cocher machinalement, mais une véritable aventure spirituelle qui te permettra de comprendre comment Dieu, depuis la création jusqu’à l’accomplissement final, n’a cessé de travailler pour le salut de l’humanité.
Pourquoi un plan thématique sur le Salut et la Rédemption
La centralité du Salut dans l’Écriture
Le salut n’est pas un thème parmi d’autres dans la Bible catholique, c’est LE thème central qui traverse l’intégralité des Écritures. Dès la Genèse, lorsque l’humanité chute dans le péché, Dieu annonce déjà sa promesse de rédemption. Chaque livre, chaque prophétie, chaque psaume nous ramène d’une manière ou d’une autre à cette question fondamentale : comment l’être humain, séparé de Dieu par le péché, peut-il retrouver la communion avec son Créateur ?
Ce plan thématique te permettra de saisir la cohérence profonde de toute la révélation biblique. Plutôt que de lire la Bible de manière linéaire, où certaines connexions peuvent t’échapper, cette approche thématique illumine les liens invisibles qui unissent l’Ancien et le Nouveau Testament. Tu découvriras comment les promesses faites à Abraham trouvent leur accomplissement en Christ, comment les sacrifices du Temple préfigurent l’unique sacrifice du Calvaire, comment les prophètes annoncent ce que les Évangiles accomplissent.
Les avantages d’une lecture thématique
Lire la Bible selon un plan thématique présente plusieurs avantages considérables que je souhaite partager avec toi. Premièrement, cela te donne une vision d’ensemble cohérente d’un sujet précis, plutôt que des fragments dispersés qui peuvent sembler sans lien. Deuxièmement, cette méthode facilite la mémorisation et l’intériorisation des vérités bibliques, car ton esprit peut créer des connections logiques et spirituelles entre les passages. Troisièmement, une lecture thématique répond souvent à des questions existentielles profondes que tu te poses dans ta vie quotidienne.
Le thème du salut et de la rédemption est particulièrement adapté à cette approche thématique parce qu’il touche directement à notre condition humaine. Nous avons tous besoin de comprendre d’où nous venons, pourquoi le monde est brisé, et comment nous pouvons trouver la paix avec Dieu. Ce plan de lecture t’aidera à construire une théologie cohérente et profonde du salut, ancrée dans toute l’Écriture plutôt que dans quelques versets isolés.
Comment ce plan va transformer ta lecture
Ce parcours n’est pas conçu pour être parcouru en quelques jours, mais pour être savouré progressivement. Je t’encourage à prendre le temps de méditer chaque section, de laisser les versets résonner dans ton cœur, et même de tenir un journal spirituel où tu noteras tes découvertes et tes questions. La lecture thématique n’est pas une course, c’est une exploration contemplative où chaque passage éclaire le suivant.
Tu remarqueras que ce plan est organisé de manière chronologique et progressive, suivant l’arc narratif du salut depuis la création jusqu’à la nouvelle création. Cette structure te permettra de voir comment Dieu déploie son plan rédempteur à travers l’histoire, avec une patience et une fidélité admirables. Chaque étape construit sur la précédente, créant une compréhension de plus en plus profonde et nuancée du mystère du salut.
Structure générale
Les sept étapes du Salut
Notre plan de lecture est organisé autour de sept grandes étapes qui correspondent aux moments clés de l’histoire du salut dans la Bible catholique. Ces sept étapes ne sont pas arbitraires, elles reflètent la structure même de la révélation progressive de Dieu à l’humanité. Premièrement, nous explorerons la création et la chute, qui établissent le besoin du salut. Deuxièmement, nous examinerons les premières promesses de rédemption données aux patriarches. Troisièmement, nous étudierons l’Exode et l’Alliance, qui préfigurent la délivrance ultime.c
La quatrième étape nous conduira à travers les prophéties messianiques qui annoncent le Rédempteur à venir. La cinquième étape, centrale dans notre plan, explorera l’incarnation et la vie de Jésus-Christ. La sixième étape approfondira la passion, la mort et la résurrection du Christ, qui accomplissent la rédemption. Enfin, la septième étape contemplera l’Église, le Saint-Esprit et l’accomplissement eschatologique du salut.
Méthode de lecture recommandée
Pour tirer le meilleur parti de ce plan thématique, je te propose une méthode de lecture en quatre temps que tu pourras adapter à ton rythme personnel. Premièrement, lis chaque passage lentement, en te concentrant non pas sur la quantité mais sur la qualité de ta lecture. Ne te presse pas de finir rapidement chaque section, laisse-toi imprégner par les mots et les images bibliques.
Deuxièmement, pose-toi des questions sur chaque passage : qui parle, à qui, dans quel contexte, quel est le message principal ? Troisièmement, cherche les connections avec d’autres passages que tu as déjà lus dans ce plan, note les parallèles et les échos. Quatrièmement, termine par une prière personnelle où tu demandes au Saint-Esprit d’appliquer ces vérités à ta vie concrète.
Durée et rythme suggérés
Ce plan de lecture thématique peut être accompli selon différents rythmes selon ta disponibilité et ton appétit spirituel. Si tu consacres 15 à 20 minutes par jour à cette lecture, tu peux compléter l’ensemble du parcours en environ trois à quatre mois. Ce rythme modéré permet une véritable assimilation et méditation des textes, sans être écrasant pour ton emploi du temps.
Cependant, tu peux aussi choisir un rythme plus intensif si tu es en période de retraite spirituelle ou si tu désires vraiment t’immerger dans ce thème. Dans ce cas, en consacrant une à deux heures par jour, tu peux parcourir l’ensemble en trois à quatre semaines. À l’inverse, si tu préfères une approche très contemplative, tu peux étaler ce plan sur six mois ou même une année entière, en revenant plusieurs fois sur les passages qui te touchent particulièrement.

Première étape : Création, chute et promesse de Rédemption
La Création : l’origine du Salut
Commençons notre voyage au tout début, dans le livre de la Genèse, où Dieu crée l’univers et l’humanité. Cette section est absolument fondamentale pour comprendre le salut, car on ne peut saisir la profondeur de la rédemption sans d’abord comprendre la beauté de la création originelle. Les premiers chapitres de la Genèse nous révèlent que l’humanité n’a pas été créée dans un état de péché, mais dans un état de perfection et de communion avec Dieu.
Versets à lire : Genèse 1:1-31 (Le récit de la création), Genèse 2:4-25 (La création d’Adam et Ève, le jardin d’Éden). Ces passages établissent le contexte de tout le reste de l’histoire du salut. Note particulièrement Genèse 1:26-27 où Dieu crée l’être humain à son image et à sa ressemblance, établissant une dignité inaliénable qui ne sera jamais totalement perdue même après la chute. La création est « très bonne » selon Genèse 1:31, ce qui signifie que le mal et la souffrance ne font pas partie du plan original de Dieu.
Cette section t’invite à contempler la bonté originelle de Dieu et son désir de communion avec l’humanité. Comprendre cela est crucial car le salut n’est pas simplement une réparation, mais une restauration de ce qui était destiné à être depuis le commencement. Dieu ne nous sauve pas pour nous emmener dans un lieu étranger, mais pour nous ramener à la maison, à la communion intime qu’il avait toujours désirée avec nous.
La chute : la nécessité du Salut
Après avoir contemplé la beauté de la création, nous devons maintenant affronter le drame de la chute, moment décisif qui explique pourquoi le salut est nécessaire. Cette section est difficile mais essentielle, car elle nous aide à comprendre la réalité du péché et ses conséquences dévastatrices. Le récit de la chute n’est pas un mythe ancien sans pertinence, mais une description profonde de la condition humaine que nous expérimentons tous quotidiennement.
Versets à lire : Genèse 3:1-24 (La tentation, le péché d’Adam et Ève, les conséquences). Ce chapitre est dense de signification théologique et mérite plusieurs lectures attentives. Observe comment le serpent instille le doute sur la bonté de Dieu (verset 1), comment Eve puis Adam choisissent de désobéir (versets 6-7), et comment la communion avec Dieu est immédiatement brisée (verset 8). Les conséquences du péché sont multiples : la honte (verset 7), la peur de Dieu (verset 10), la rupture des relations humaines (verset 12), la malédiction sur la terre (versets 17-19), et finalement la mort (verset 19).
Cette lecture peut être confrontante car elle nous force à reconnaître notre propre participation au péché. Mais c’est précisément en acceptant cette réalité que nous pouvons vraiment apprécier la grâce du salut. Le diagnostic doit précéder le remède, et nous ne pouvons désirer être sauvés que si nous reconnaissons d’abord que nous sommes perdus.
Le Protévangile : première promesse de Rédemption
Au cœur même du récit de la chute, Dieu prononce une parole mystérieuse qui est en réalité la première promesse de rédemption dans toute la Bible. C’est ce que les théologiens catholiques appellent le « protévangile » (premier évangile), et c’est absolument central pour notre compréhension du plan de salut. Cette promesse montre que Dieu ne répond jamais au péché humain par l’abandon, mais toujours par la miséricorde et un plan de sauvetage.
Verset clé : Genèse 3:15 – « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon ». Ce verset énigmatique a été interprété par la tradition catholique comme une prophétie du Christ (la descendance de la femme) qui écrasera Satan (le serpent) par sa victoire sur la croix et sa résurrection. Bien que le serpent « meurtrira le talon » du Christ (les souffrances de la passion), le Christ « meurtrira la tête » du serpent (une victoire définitive et mortelle).
Cette promesse est comme un rayon de lumière perçant les ténèbres du péché. Elle nous assure que Dieu n’a jamais abandonné l’humanité, même au moment le plus sombre. Dès le début, le plan de rédemption était en place, et toute l’histoire biblique qui suivra sera le déploiement progressif de cette promesse initiale.
Caïn, Abel et le Déluge : le péché s’aggrave
Après la chute d’Adam et Ève, le récit de la Genèse nous montre comment le péché s’étend et s’aggrave dans l’humanité. Ces passages sont importants car ils démontrent que sans intervention divine, l’humanité s’enfonce de plus en plus dans le mal. Cette descente progressive rend le besoin de salut encore plus urgent et met en relief la patience et la miséricorde de Dieu.–
Versets à lire : Genèse 4:1-16 (Caïn tue Abel, le premier meurtre), Genèse 6:5-22 (La corruption de l’humanité et la décision de Dieu d’envoyer le déluge), Genèse 9:8-17 (L’alliance avec Noé après le déluge). L’histoire de Caïn et Abel nous montre comment le péché se transmet et produit la violence et la mort. Le premier crime de l’humanité est un fratricide, révélant comment le péché détruit les relations les plus fondamentales.–
Le récit du déluge est particulièrement significatif pour notre thème du salut. D’une part, il montre le jugement de Dieu sur le péché qui a corrompu toute la terre (Genèse 6:11-13). D’autre part, il révèle la miséricorde de Dieu qui préserve Noé et sa famille, offrant un nouveau départ à l’humanité. L’alliance avec Noé (Genèse 9:8-17) est la première d’une série d’alliances que Dieu établira avec l’humanité, chacune étant un pas vers l’alliance définitive en Jésus-Christ.
La Tour de Babel : dispersion et attente
Le récit de la tour de Babel conclut les chapitres primordiaux de la Genèse et prépare l’appel d’Abraham. Cette histoire nous montre l’orgueil humain qui tente de « se faire un nom » (Genèse 11:4) indépendamment de Dieu. La dispersion des peuples et la confusion des langues représentent une fragmentation de l’humanité qui ne sera résolue qu’à la Pentecôte, lorsque l’Esprit Saint permettra à tous de comprendre l’Évangile dans leur propre langue.
Versets à lire : Genèse 11:1-9 (La tour de Babel et la dispersion des peuples). Ce passage sert de transition entre l’histoire universelle des premiers chapitres de la Genèse et l’histoire particulière du peuple d’Israël qui commence avec Abraham. L’humanité, dispersée et divisée par le péché, attend maintenant celui qui rassemblera tous les peuples dans une seule famille de Dieu.
Ces premiers chapitres de la Genèse établissent le contexte indispensable pour comprendre tout le reste du plan du salut. Ils nous montrent d’où nous venons (la création), ce qui s’est mal passé (la chute), comment le mal s’est propagé (Caïn, le déluge, Babel), et comment Dieu n’a jamais cessé de tendre la main vers l’humanité (le protévangile, l’alliance avec Noé).

Deuxième étape : les Patriarches et les Promesses
L’appel d’Abraham : le commencement de la Rédemption particulière
Avec l’appel d’Abraham, nous entrons dans une nouvelle phase de l’histoire du salut. Dieu choisit un homme et sa descendance pour être le véhicule de la bénédiction pour toutes les nations. Ce n’est pas un favoritisme, mais une stratégie de salut : Dieu bénira le monde entier à travers ce peuple particulier. L’appel d’Abraham est fondamental car il établit le principe de l’élection et de l’alliance qui caractérisera toute l’Ancienne Alliance.
Versets à lire : Genèse 12:1-9 (L’appel d’Abraham et la promesse), Genèse 15:1-21 (L’alliance de Dieu avec Abraham), Genèse 17:1-27 (La circoncision comme signe de l’alliance). Dans Genèse 12:1-3, Dieu fait trois promesses extraordinaires à Abraham : une terre (Canaan), une descendance nombreuse, et une bénédiction qui s’étendra à toutes les familles de la terre. Cette dernière promesse est cruciale car elle montre que le salut d’Israël n’est jamais une fin en soi, mais toujours orienté vers le salut universel.
L’alliance de Genèse 15 est particulièrement remarquable car c’est Dieu seul qui s’engage, symbolisé par la torche de feu qui passe entre les morceaux d’animaux. Abraham est endormi, soulignant que c’est une alliance de grâce pure, non conditionnée par la performance humaine. Ce sera un modèle pour comprendre le salut : c’est toujours Dieu qui prend l’initiative et accomplit son œuvre.
Le sacrifice d’Isaac : préfiguration du sacrifice du Christ
L’un des récits les plus dramatiques et théologiquement riches de la Genèse est le sacrifice (la ligature) d’Isaac. Cette histoire troublante a été interprétée par les Pères de l’Église et la tradition catholique comme une préfiguration prophétique du sacrifice de Jésus sur la croix. Les parallèles sont frappants et méritent une méditation approfondie.
Versets à lire : Genèse 22:1-19 (Abraham appelé à sacrifier Isaac). Observe les détails significatifs : Isaac porte le bois du sacrifice (verset 6) comme Jésus portera sa croix ; Abraham dit « Dieu pourvoira lui-même à l’agneau pour l’holocauste » (verset 8), prophétie inconsciente de l’Agneau de Dieu ; le bélier pris dans le buisson remplace Isaac (verset 13), préfigurant la substitution du Christ à notre place. Le nom du lieu, « Le Seigneur pourvoira » (verset 14), résonne à travers toute l’histoire du salut.
Cette histoire révèle plusieurs aspects du salut. Premièrement, elle montre que le salut vient toujours de Dieu (c’est lui qui pourvoit au substitut). Deuxièmement, elle illustre le principe de la substitution sacrificielle qui sera central à l’expiation (le bélier meurt à la place d’Isaac). Troisièmement, elle préfigure le don ultime du Père qui n’a pas épargné son Fils unique (Romains 8:32), accomplissant ce qu’il avait empêché Abraham de faire.
Jacob et Ésaü : la Grâce souveraine
L’histoire de Jacob et Ésaü nous confronte au mystère de l’élection divine et nous rappelle que le salut est toujours une question de grâce, jamais de mérite humain. Jacob, le cadet qui supplante son frère aîné, devient le porteur de la promesse non pas par ses qualités morales supérieures (il est en fait plutôt rusé et manipulateur), mais par le choix souverain de Dieu. Cette histoire dérange nos sensibilités modernes, mais elle contient une vérité libératrice : le salut ne dépend pas de nos efforts.
Versets à lire : Genèse 25:19-34 (Naissance de Jacob et Ésaü, vente du droit d’aînesse), Genèse 27:1-46 (Jacob obtient la bénédiction par ruse), Genèse 28:10-22 (L’échelle de Jacob et la confirmation de la promesse), Genèse 32:22-32 (Jacob lutte avec Dieu et reçoit un nouveau nom). L’échelle de Jacob (Genèse 28) est particulièrement significative : elle représente le lien entre le ciel et la terre que Jésus accomplira pleinement (Jean 1:51).
Le combat de Jacob avec l’ange (Genèse 32) est un moment de transformation où Jacob, après avoir lutté toute sa vie pour obtenir les bénédictions par ses propres moyens, reçoit finalement tout comme un don gratuit de Dieu. Son nom est changé en « Israël » (celui qui lutte avec Dieu), et il en sort blessé mais béni. Cette histoire nous enseigne que le salut implique souvent un combat spirituel, une transformation de notre identité, et l’acceptation humble de notre dépendance totale envers Dieu.
Joseph : la Providence Divine et le Salut à travers la souffrance
L’histoire de Joseph, qui occupe les derniers chapitres de la Genèse, est une magnifique illustration de la providence divine qui transforme le mal en bien pour accomplir le salut. Joseph, trahi par ses frères, vendu en esclavage, injustement emprisonné, finit par devenir le sauveur non seulement de l’Égypte mais aussi de sa propre famille. Cette histoire préfigure le mystère pascal : à travers la souffrance et l’apparent échec, Dieu accomplit son plan de salut.
Versets à lire : Genèse 37:1-36 (Joseph vendu par ses frères), Genèse 39:1-23 (Joseph en Égypte, faussement accusé), Genèse 41:1-57 (Joseph interprète les rêves de Pharaon et devient vice-roi), Genèse 45:1-15 (Joseph se révèle à ses frères), Genèse 50:15-21 (Joseph pardonne et révèle le sens de sa souffrance). Le verset clé est Genèse 50:20 : « Vous aviez formé le dessein de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux ».
Cette déclaration de Joseph est une des affirmations les plus profondes de toute la Bible sur la manière dont Dieu œuvre le salut à travers les circonstances les plus difficiles. Elle préfigure la croix du Christ, où l’acte le plus maléfique de l’histoire humaine (le meurtre du Fils de Dieu) devient l’acte salvifique suprême. Joseph est ainsi une « type » du Christ : rejeté par les siens, il devient leur sauveur ; à travers son abaissement, il est élevé ; par sa souffrance, beaucoup sont sauvés.

Troisième étape : l’Exode et l’Alliance du Sinaï
L’oppression en Égypte : le besoin de libération
Le livre de l’Exode commence par montrer les descendants de Jacob devenus un peuple nombreux, mais réduits en esclavage en Égypte. Cette situation d’oppression est une image puissante de la condition de l’humanité sous l’esclavage du péché. Le cri du peuple vers Dieu (Exode 2:23-25) représente le cri de toute l’humanité qui aspire à la libération. Dieu entend ce cri et se souvient de son alliance, préparant une délivrance qui préfigurera la rédemption ultime en Christ.
Versets à lire : Exode 1:1-22 (L’oppression d’Israël en Égypte), Exode 2:1-25 (Naissance et préparation de Moïse), Exode 3:1-22 (L’appel de Moïse au buisson ardent). La scène du buisson ardent est fondamentale car Dieu y révèle son nom, « Je suis celui qui suis » (Exode 3:14), signifiant son existence éternelle et auto-suffisante. Ce nom sera repris par Jésus dans l’Évangile de Jean (Jean 8:58), établissant sa divinité.
Moïse, le libérateur choisi par Dieu, est lui-même un type du Christ. Sauvé des eaux (son nom signifie « tiré des eaux »), il devient celui qui sauvera son peuple de l’esclavage. Son rôle de médiateur entre Dieu et le peuple préfigure le rôle médiateur unique du Christ (1 Timothée 2:5).
Les plaies d’Égypte : le Jugement et la Délivrance
Les dix plaies d’Égypte ne sont pas simplement des démonstrations de puissance divine, mais des actes de jugement contre les faux dieux d’Égypte et de libération pour le peuple de Dieu. Chaque plaie visait une divinité égyptienne spécifique, démontrant la suprématie du Dieu d’Israël sur tous les autres dieux. Ces plaies révèlent un aspect important du salut : Dieu juge le mal et délivre son peuple.
Versets à lire : Exode 7:14-11:10 (Les neuf premières plaies), Exode 12:1-30 (La Pâque et la dixième plaie). La Pâque est l’événement central de tout l’Exode et un des événements les plus significatifs pour comprendre le salut en Jésus-Christ. L’agneau pascal, dont le sang protège les maisons des Israélites du jugement (Exode 12:13), est une préfiguration directe du Christ, « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1:29).
Observe les détails de l’institution de la Pâque : l’agneau doit être sans défaut (Exode 12:5), comme le Christ sera sans péché. Son sang doit être appliqué sur les montants et le linteau de la porte (Exode 12:7), formant une croix. Aucun os ne doit être brisé (Exode 12:46), détail qui se réalisera littéralement lors de la crucifixion (Jean 19:36). L’agneau doit être mangé en entier (Exode 12:8-10), préfigurant l’Eucharistie où nous recevons le Christ tout entier.
La traversée de la Mer Rouge : Baptême et nouvelle Création
La traversée de la Mer Rouge est l’événement libérateur par excellence de l’Ancien Testament, constamment rappelé dans les psaumes et les prophètes. Saint Paul interprétera cet événement comme un type du baptême (1 Corinthiens 10:1-2), et cette lecture typologique est riche de significations pour notre compréhension du salut. La Mer Rouge représente à la fois la mort et la nouvelle naissance : Israël passe à travers les eaux pour devenir une nouvelle nation libre, tandis que les Égyptiens périssent dans ces mêmes eaux.
Versets à lire : Exode 14:1-31 (La traversée de la Mer Rouge), Exode 15:1-21 (Le cantique de Moïse et de Miriam). Le cantique de Moïse (Exode 15) est le premier grand hymne de louange de la Bible et célèbre Dieu comme Sauveur et Guerrier qui combat pour son peuple. Ce chant sera repris dans l’Apocalypse (Apocalypse 15:3), liant ainsi la première libération à la libération finale et ultime.
Cet événement révèle plusieurs aspects du salut. Premièrement, le salut est entièrement l’œuvre de Dieu : le peuple n’a qu’à « rester tranquilles » et voir le salut du Seigneur (Exode 14:13-14). Deuxièmement, le salut implique un passage, une transition radicale d’un état à un autre (de l’esclavage à la liberté). Troisièmement, le salut sépare définitivement le peuple de Dieu de ses oppresseurs.
L’Alliance du Sinaï : la Loi et la Relation
Après avoir libéré son peuple, Dieu établit une alliance formelle avec Israël au mont Sinaï. Cette alliance, scellée par le sang (Exode 24:8), établit la relation entre Dieu et son peuple. La Loi donnée au Sinaï n’est pas un fardeau arbitraire, mais un cadre pour vivre dans l’alliance, une instruction sur comment un peuple racheté doit vivre. Cependant, comme le montrera la suite de l’histoire biblique, cette alliance de la Loi ne pourra pas accomplir le salut définitif, préparant ainsi le besoin d’une nouvelle alliance.
Versets à lire : Exode 19:1-25 (Préparation pour l’alliance), Exode 20:1-21 (Les Dix Commandements), Exode 24:1-18 (La ratification de l’alliance par le sang). Le Décalogue (Exode 20) n’est pas simplement une liste de règles, mais une charte de liberté pour un peuple libéré. Il commence par rappeler l’acte salvifique : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte » (Exode 20:2). Les commandements découlent de cette libération et y répondent.e
La ratification de l’alliance par le sang (Exode 24:8) est particulièrement significative car elle préfigure directement la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ. Lors de la Dernière Cène, Jésus dira : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle » (Matthieu 26:28), accomplissant et transcendant l’alliance du Sinaï. Le sang versé crée une relation, unit les parties contractantes, et purifie le péché.
Le Tabernacle : la présence de Dieu parmi son peuple
La seconde moitié du livre de l’Exode est consacrée à la construction du Tabernacle, la tente de la rencontre où Dieu habiterait au milieu de son peuple. Ce sanctuaire mobile et tous ses éléments sont chargés de symbolisme et préfigurent comment Dieu habitera parmi nous en Jésus-Christ et finalement dans l’Église. Le Tabernacle révèle le désir profond de Dieu de vivre en communion avec l’humanité rachetée.
Versets à lire : Exode 25:1-9 (Les instructions pour le Tabernacle), Exode 40:34-38 (La gloire de Dieu remplit le Tabernacle). Le verset clé est Exode 25:8 : « Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux ». Cette promesse de la présence divine est au cœur du salut : Dieu ne sauve pas à distance, mais vient habiter avec son peuple.
L’évangile de Jean fera écho à ce thème en déclarant que « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1:14), utilisant un mot grec qui signifie littéralement « il a tabernaclé ». Jésus est le véritable Tabernacle, le lieu de la présence divine parmi les hommes. Plus tard, dans l’Apocalypse, la vision finale du salut accompli sera : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux » (Apocalypse 21:3).

Quatrième étape : le système sacrificiel et la prophétie messianique
Le Lévitique : les Sacrifices et l’Expiation
Le livre du Lévitique peut sembler étrange et éloigné de nous avec ses lois détaillées sur les sacrifices et la pureté rituelle. Pourtant, il est fondamental pour comprendre l’œuvre du Christ car il établit les principes théologiques de l’expiation et de la médiation qui trouveront leur accomplissement suprême dans le sacrifice de la croix. Chaque sacrifice du Lévitique pointe vers le sacrifice unique et parfait du Christ.
Versets à lire : Lévitique 16:1-34 (Le Grand Jour de l’Expiation, Yom Kippour), Lévitique 17:11 (Le principe de l’expiation par le sang). Lévitique 17:11 est un verset absolument central : « Car la vie de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il serve d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation ». Ce principe explique pourquoi le sang du Christ est nécessaire pour notre rédemption.
Le Jour de l’Expiation (Lévitique 16) est la cérémonie la plus importante de tout le calendrier liturgique d’Israël. Le grand prêtre entre une fois par an dans le Saint des Saints pour offrir le sang d’expiation pour les péchés de tout le peuple. La Lettre aux Hébreux développera longuement comment Jésus accomplit et surpasse ce rituel : il est à la fois le grand prêtre et le sacrifice, il entre non dans un sanctuaire fait de main d’homme mais dans le ciel même, et son sacrifice n’a besoin d’être offert qu’une seule fois pour l’éternité (Hébreux 9:11-14, 24-28).
Isaïe : le serviteur souffrant
Les prophéties d’Isaïe sur le Serviteur Souffrant sont parmi les textes les plus extraordinaires de l’Ancien Testament, décrivant avec une précision stupéfiante la passion du Christ des siècles avant qu’elle ne se produise. Ces passages ont été compris par l’Église primitive comme une preuve irréfutable que Jésus est le Messie promis, accomplissant dans les moindres détails ce qui avait été prophétisé.
Versets à lire : Isaïe 52:13-53:12 (Le quatrième chant du Serviteur Souffrant). Ce passage est si important qu’il mérite d’être lu et relu, médité ligne par ligne. Il décrit un serviteur qui est « méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs » (53:3), qui « a porté nos souffrances et s’est chargé de nos douleurs » (53:4), qui a été « blessé pour nos transgressions, brisé pour nos iniquités » (53:5).
Le verset central est Isaïe 53:10 : « Il a plu au Seigneur de le briser par la souffrance. Si tu fais de sa vie un sacrifice d’expiation, il verra une descendance et prolongera ses jours ». Cette prophétie révèle le mystère du plan de salut de Dieu : le Serviteur souffre et meurt, mais cette mort est un sacrifice d’expiation qui apporte le salut à beaucoup. Le passage se termine par la victoire : « il verra le fruit du travail de son âme et sera rassasié » (53:11), prophétisant la résurrection.
Jérémie la Nouvelle Alliance
Le prophète Jérémie, au milieu d’une période sombre de l’histoire d’Israël (l’exil babylonien), annonce une promesse extraordinaire : Dieu établira une nouvelle alliance, supérieure à celle du Sinaï. Cette prophétie est cruciale car elle reconnaît l’insuffisance de l’ancienne alliance et annonce quelque chose de radicalement nouveau que Dieu accomplira.
Verset clé : Jérémie 31:31-34 (La promesse de la nouvelle alliance). Ce passage mérite d’être cité en entier car il est le seul endroit dans l’Ancien Testament où l’expression « nouvelle alliance » apparaît. Dieu déclare : « Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle… Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple… Je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:31-34).
Cette nouvelle alliance sera caractérisée par plusieurs éléments révolutionnaires. Premièrement, la loi sera intérieure, écrite dans le cœur par l’Esprit, plutôt qu’extérieure, gravée sur la pierre. Deuxièmement, la connaissance de Dieu sera directe et personnelle pour tous, du plus petit au plus grand. Troisièmement, et c’est le plus fondamental, les péchés seront définitivement pardonnés et oubliés. Jésus accomplira cette prophétie lors de la Dernière Cène en instituant l’Eucharistie comme le sacrement de la Nouvelle Alliance (Luc 22:20, 1 Corinthiens 11:25).
Ézéchiel : le cœur nouveau et l’Esprit nouveau
Le prophète Ézéchiel, contemporain de Jérémie durant l’exil, reçoit également des révélations sur le salut futur que Dieu accomplira. Ses prophéties complètent celles de Jérémie en expliquant comment la nouvelle alliance sera possible : par un don intérieur de Dieu qui transformera radicalement le cœur humain.
Versets à lire : Ézéchiel 36:22-32 (Le cœur nouveau et l’esprit nouveau), Ézéchiel 37:1-14 (La vision des ossements desséchés qui revivent). Dans Ézéchiel 36:26-27, Dieu promet : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances ». Cette promesse révèle que le salut ne peut venir d’un effort humain, mais seulement d’une intervention divine qui recrée l’être humain de l’intérieur.
La vision des ossements desséchés (Ézéchiel 37) est une prophétie de la résurrection, tant nationale (le retour d’Israël de l’exil) que individuelle (la résurrection des morts). Elle illustre le pouvoir vivifiant de l’Esprit de Dieu qui peut ramener à la vie ce qui est complètement mort. Cette vision préfigure la résurrection du Christ et notre propre résurrection par l’Esprit.
Daniel : le fils de l’Homme
Le prophète Daniel, vivant également durant l’exil babylonien, reçoit des visions apocalyptiques qui révèlent le plan de Dieu pour l’histoire et l’établissement de son royaume. Une de ces visions introduit la mystérieuse figure du « Fils de l’Homme », titre que Jésus utilisera fréquemment pour se désigner lui-même.
Verset clé : Daniel 7:13-14 – « Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit ».
Cette vision présente un être à la fois humain (« semblable à un fils de l’homme ») et divin (il reçoit l’adoration de tous les peuples, ce qui n’est dû qu’à Dieu). Elle annonce un royaume universel et éternel qui surpassera tous les royaumes terrestres. Jésus accomplira cette prophétie, se présentant comme le Fils de l’Homme venu établir le Royaume de Dieu. Lors de son procès, il citera explicitement ce passage pour affirmer son identité messianique (Marc 14:62).

Cinquième étape : l’incarnation et la vie du Christ
L’Annonciation : le verbe se fait chair
Après des siècles d’attente et de prophéties, nous arrivons au moment où Dieu accomplit sa promesse de salut de la manière la plus extraordinaire : il devient homme. L’Incarnation n’est pas simplement la naissance d’un prophète ou d’un sage, mais l’entrée de Dieu lui-même dans l’histoire humaine. Ce mystère dépasse toute compréhension humaine mais est au cœur même de notre salut.
Versets à lire : Luc 1:26-38 (L’annonciation à Marie), Jean 1:1-18 (Le prologue de Jean : le Verbe fait chair). L’évangile de Luc nous présente la scène intime où l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle concevra le Fils de Dieu par l’Esprit Saint. Le « oui » de Marie (« Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » – Luc 1:38) est d’une importance cosmique : il permet à Dieu d’entrer dans le monde pour notre salut.
Le prologue de Jean offre une perspective théologique sur l’Incarnation. « Au commencement était le Verbe… et le Verbe était Dieu » (Jean 1:1) établit la divinité éternelle de Jésus. « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1:14) révèle la stupéfiante humilité de Dieu qui prend notre nature humaine pour nous sauver. Cette union de la nature divine et de la nature humaine en Jésus-Christ rend le salut possible.
La Nativité : Dieu parmi nous
La naissance de Jésus à Bethléem, racontée avec des détails touchants par Luc et Matthieu, n’est pas seulement un événement attendrissant mais l’accomplissement de prophéties anciennes et le début de l’œuvre de rédemption. Chaque détail de la nativité a une signification théologique profonde pour notre salut.
Versets à lire : Luc 2:1-20 (La naissance de Jésus à Bethléem et l’annonce aux bergers), Matthieu 1:18-25 (L’annonce à Joseph et le nom « Emmanuel »). Matthieu souligne que tout cela arrive pour accomplir la prophétie : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Matthieu 1:23, citant Isaïe 7:14). Ce nom « Emmanuel » résume tout le mystère de l’Incarnation : Dieu est avec nous, non pas à distance mais incarné, partageable notre condition.
Luc raconte l’annonce aux bergers, les premiers à recevoir la Bonne Nouvelle du salut. L’ange proclame : « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:10-11). Les trois titres – Sauveur, Christ (Messie), et Seigneur – révèlent l’identité et la mission de cet enfant.
Le Baptême de Jésus : l’Onction messianique
Le baptême de Jésus par Jean dans le Jourdain marque le début de son ministère public et révèle son identité comme le Fils bien-aimé du Père. Ce moment est théologiquement riche car il manifeste la Trinité (le Père qui parle, le Fils qui est baptisé, l’Esprit qui descend comme une colombe), préfigure le baptême chrétien, et montre la solidarité de Jésus avec les pécheurs qu’il vient sauver.
Versets à lire : Matthieu 3:13-17, Marc 1:9-11, Luc 3:21-22 (Le baptême de Jésus dans les trois évangiles synoptiques). La voix du Père déclare : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3:17). Cette déclaration fait écho au Psaume 2:7 (« Tu es mon Fils ») et à Isaïe 42:1 (le Serviteur en qui Dieu « met toute mon affection »), identifiant Jésus comme à la fois le Fils divin et le Serviteur qui accomplira la mission salvifique.
Il est significatif que Jésus, qui n’a pas de péché à confesser, demande à être baptisé avec un baptême de repentance. Jean-Baptiste hésite, reconnaissant que c’est plutôt lui qui devrait être baptisé par Jésus (Matthieu 3:14). Mais Jésus insiste : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste » (Matthieu 3:15). Par cet acte, Jésus s’identifie avec les pécheurs qu’il vient sauver, inaugurant son œuvre de substitution qui culminera à la croix.
Les tentations au désert : victoire sur le péché
Immédiatement après son baptême, Jésus est conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Ces tentations ne sont pas un détail anecdotique mais une partie essentielle de l’œuvre de rédemption. Là où Adam a échoué dans le jardin, Jésus, le nouvel Adam, réussit dans le désert, démontrant sa victoire sur le péché et Satan.
Versets à lire : Matthieu 4:1-11, Luc 4:1-13 (Les tentations de Jésus au désert). Les trois tentations correspondent aux trois concupiscences mentionnées par saint Jean : la convoitise de la chair (transformer les pierres en pain), la convoitise des yeux (tous les royaumes du monde), et l’orgueil de la vie (se jeter du haut du temple). Jésus répond à chaque tentation par l’Écriture, démontrant que la Parole de Dieu est l’arme spirituelle contre le mal.
La victoire de Jésus sur les tentations est essentielle pour notre salut. La Lettre aux Hébreux explique : « Car nous n’avons pas un grand prêtre qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4:15). Parce que Jésus a vaincu la tentation en notre nom, il peut nous libérer de l’esclavage du péché.
Le ministère de Jésus proclamation du Royaume
Le ministère public de Jésus, qui dure environ trois ans, est entièrement orienté vers la proclamation et l’inauguration du Royaume de Dieu. Par ses paroles et ses actes – enseignements, miracles, exorcismes, pardons – Jésus manifeste que le salut de Dieu est présent et actif. Chaque miracle est un signe du Royaume qui vient, une anticipation de la restauration finale de toute la création.
Versets clés à lire : Marc 1:14-15 (Proclamation du Royaume), Jean 3:16 (L’amour de Dieu et le don du Fils), Luc 4:16-21 (Jésus à la synagogue de Nazareth applique à lui-même la prophétie d’Isaïe). La proclamation initiale de Jésus selon Marc résume tout son message : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1:15). Le salut n’est plus simplement promis pour un futur lointain, il est « proche », accessible maintenant en Jésus.
Jean 3:16 est peut-être le verset le plus célèbre de toute la Bible, résumant l’évangile en une seule phrase : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Ce verset révèle la motivation du salut (l’amour de Dieu), le moyen du salut (le don du Fils), la condition du salut (la foi), et le résultat du salut (la vie éternelle).

Sixième étape : la Passion, la Mort et la Résurrection
La dernière Cène : institution de l’Eucharistie
La Dernière Cène, le dernier repas de Jésus avec ses disciples avant sa passion, est d’une importance capitale car c’est à ce moment qu’il institue l’Eucharistie, le sacrement par lequel nous participons à son sacrifice rédempteur. Ce repas pascal transformé en repas eucharistique relie l’ancienne Pâque (la libération de l’esclavage en Égypte) à la nouvelle Pâque (la libération du péché par le Christ).
Versets à lire : Matthieu 26:26-29, Marc 14:22-25, Luc 22:14-20, 1 Corinthiens 11:23-26 (Les récits de l’institution de l’Eucharistie). Les paroles de Jésus sont solennelles et chargées de signification : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous » et « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous et pour beaucoup, pour la rémission des péchés » (synthèse des quatre récits).
Ces paroles accomplissent plusieurs prophéties et promesses de l’Ancien Testament. Premièrement, Jésus établit la « nouvelle alliance » promise par Jérémie (Jérémie 31:31). Deuxièmement, il présente son corps et son sang comme un sacrifice pour la « rémission des péchés », accomplissant tous les sacrifices de l’Ancien Testament. Troisièmement, il offre ce sacrifice « pour vous et pour beaucoup », reprenant le langage d’Isaïe 53:12 sur le Serviteur Souffrant qui « a porté les péchés de beaucoup ».
Gethsémani : l’agonie et l’obéissance
Après la Cène, Jésus se rend au jardin de Gethsémani où il fait l’expérience d’une angoisse terrible face à la passion qui l’attend. Cette scène révèle à la fois la vraie humanité de Jésus (qui éprouve une détresse profonde) et sa totale obéissance au Père (qui accepte librement la volonté divine). Gethsémani est le lieu où Jésus accomplit ce qu’Adam avait échoué à faire : préférer la volonté de Dieu à la sienne propre.
Versets à lire : Matthieu 26:36-46, Marc 14:32-42, Luc 22:39-46 (L’agonie à Gethsémani). La prière de Jésus est déchirante : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26:39). La « coupe » représente la colère de Dieu contre le péché que Jésus va boire à notre place. Son angoisse est telle que « sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre » (Luc 22:44).
L’obéissance de Jésus à Gethsémani est cruciale pour notre salut. Saint Paul l’explique dans Romains 5:19 : « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes ». Là où Adam a désobéi dans un jardin de délices, Jésus obéit dans un jardin de souffrances. Cette obéissance inverse la malédiction de la chute.
Le procès et la flagellation : l’humiliation du Serviteur
Après son arrestation, Jésus subit un procès injuste devant les autorités juives et romaines, puis est flagellé et couronné d’épines en dérision. Ces souffrances accomplissent les prophéties d’Isaïe sur le Serviteur Souffrant qui est « méprisé », « frappé de Dieu » et « humilié » (Isaïe 53). Chaque humiliation que Jésus endure a une signification rédemptrice.
Versets à lire : Jean 18:28-19:16 (Le procès devant Pilate), Matthieu 27:27-31 (La flagellation et les moqueries). La déclaration de Pilate, « Voici l’homme ! » (Jean 19:5), est involontairement prophétique. Jésus, défiguré par les coups, représente l’humanité brisée par le péché, mais en même temps, il est le véritable Homme, le nouvel Adam qui va restaurer l’humanité.
La couronne d’épines est particulièrement symbolique. Les épines sont entrées dans le monde comme conséquence du péché d’Adam (Genèse 3:18). En portant une couronne d’épines, Jésus porte sur lui la malédiction du péché. Il est le Roi moqué qui règne paradoxalement par la souffrance.
La Crucifixion : le Sacrifice Suprême
La crucifixion de Jésus est l’événement central de toute l’histoire du salut. C’est là, sur la croix du Calvaire, que s’accomplit la rédemption de l’humanité. Chaque détail de la crucifixion a été médité par l’Église depuis deux mille ans et révèle un aspect du mystère de notre salut.
Versets à lire : Les quatre récits de la crucifixion : Matthieu 27:32-56, Marc 15:21-41, Luc 23:26-49, Jean 19:17-37. Chaque évangéliste souligne différents aspects de cet événement unique. Jean, en particulier, met en évidence les accomplissements des Écritures : le partage des vêtements (Jean 19:23-24, accomplissant Psaume 22:19), les os non brisés (Jean 19:36, accomplissant Exode 12:46 et Psaume 34:21), et le côté percé (Jean 19:37, accomplissant Zacharie 12:10).
Marc note précisément les heures de la crucifixion selon un rythme de trois heures qui correspond aux heures de prière juives : Jésus est crucifié à la troisième heure (9 heures du matin), les ténèbres surviennent à la sixième heure (midi), et la mort arrive à la neuvième heure (15 heures). Cette structure temporelle n’est pas anodine, elle montre que la crucifixion accomplit et transcende la liturgie juive.
Les sept paroles de Jésus sur la croix, dispersées dans les quatre évangiles, révèlent différentes dimensions de son sacrifice. La première parole, « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23:34), manifeste le pardon radical qui est au cœur de la rédemption. La deuxième, adressée au bon larron, « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43), montre que le salut est offert même au dernier moment à celui qui se repent.
La troisième parole confie Marie à Jean et Jean à Marie (Jean 19:26-27), créant une nouvelle famille spirituelle qui est l’Église. La quatrième, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46), est un cri qui cite le Psaume 22 et exprime l’abandon total de Jésus portant nos péchés. Ce moment terrible révèle que Jésus a vraiment pris sur lui la séparation d’avec Dieu que cause le péché.
La cinquième parole, « J’ai soif » (Jean 19:28), exprime à la fois la souffrance physique et la soif spirituelle d’accomplir parfaitement la volonté du Père. La sixième, « Tout est accompli » (Jean 19:30), est une déclaration triomphale : l’œuvre de rédemption est achevée, tous les sacrifices de l’Ancien Testament trouvent leur accomplissement. La septième, « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23:46), montre que Jésus donne librement sa vie, personne ne la lui prend.
Les événements surnaturels qui accompagnent la mort de Jésus soulignent sa portée cosmique. Les ténèbres de midi à 15 heures symbolisent le jugement de Dieu sur le péché. Le voile du Temple qui se déchire de haut en bas (Matthieu 27:51) signifie que l’accès à Dieu est maintenant ouvert à tous par le sacrifice du Christ, la médiation du Temple est désormais obsolète. Le tremblement de terre et la résurrection des saints (Matthieu 27:51-53) annoncent la victoire sur la mort qui sera pleinement manifestée à Pâques.
La théologie catholique a médité pendant des siècles sur la manière dont la croix accomplit notre salut. Saint Paul l’explique de plusieurs façons complémentaires : c’est un sacrifice d’expiation (Romains 3:25), une rédemption ou rachat (Éphésiens 1:7), une réconciliation (2 Corinthiens 5:18-19), une justification (Romains 5:9), une victoire sur les puissances du mal (Colossiens 2:15). Toutes ces images contribuent à exprimer l’inexprimable : Dieu lui-même, en la personne de son Fils, a pris sur lui le poids de notre péché et l’a détruit par son amour infini.
La Résurrection : victoire définitive
La résurrection de Jésus le troisième jour après sa crucifixion est l’événement qui valide et accomplit son œuvre de salut. Sans la résurrection, la croix resterait un échec tragique ; avec elle, elle devient la victoire définitive sur le péché et la mort. Saint Paul le dit clairement : « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Corinthiens 15:17).
Versets à lire : Matthieu 28:1-20, Marc 16:1-20, Luc 24:1-53, Jean 20:1-21:25 (Les récits de la résurrection et des apparitions). Chaque évangile présente la résurrection avec ses propres emphases, mais tous convergent sur le fait central : le tombeau est vide, Jésus est vivant, il est apparu à de nombreux témoins. Ces apparitions ne sont pas des visions subjectives ou des hallucinations, mais des rencontres réelles avec le Christ ressuscité qui porte encore les marques de sa passion mais vit d’une vie nouvelle et glorieuse.
L’apparition à Marie-Madeleine (Jean 20:11-18) montre la tendresse personnelle de Jésus qui se révèle d’abord à celle qui l’a cherché avec tant d’amour. L’apparition aux disciples d’Emmaüs (Luc 24:13-35) révèle comment le Christ ressuscité se fait connaître dans l’explication des Écritures et la fraction du pain, préfigurant la liturgie eucharistique de l’Église. L’apparition aux Onze (Jean 20:19-23) inclut le don de l’Esprit Saint et le pouvoir de remettre les péchés, instituant le sacrement de la réconciliation.
L’incrédulité initiale de Thomas (Jean 20:24-29) et sa profession de foi finale, « Mon Seigneur et mon Dieu ! », représentent le cheminement de tout croyant du doute à la foi. La béatitude prononcée par Jésus, « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20:29), s’adresse directement à nous qui croyons deux mille ans plus tard sans avoir vu le Christ ressuscité de nos yeux physiques.
La résurrection accomplit plusieurs aspects essentiels de notre salut. Premièrement, elle démontre que Dieu a accepté le sacrifice de Jésus et que nos péchés sont vraiment pardonnés. Deuxièmement, elle vainc la mort, cette « dernière ennemie » (1 Corinthiens 15:26), ouvrant pour nous la possibilité de la vie éternelle. Troisièmement, elle fait de Jésus les « prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15:20), garantissant notre propre résurrection future.
L’Ascension et la Pentecôte : le don de l’Esprit
Quarante jours après sa résurrection, Jésus monte au ciel en présence de ses disciples. L’Ascension n’est pas un départ qui nous abandonne, mais une élévation qui nous ouvre le chemin vers le Père. Jésus entre dans la gloire divine avec notre nature humaine qu’il a assumée, préparant ainsi une place pour nous dans la maison du Père (Jean 14:2-3).
Versets à lire : Luc 24:50-53, Actes 1:1-11 (L’Ascension), Actes 2:1-41 (La Pentecôte). Avant de monter au ciel, Jésus donne à ses disciples la grande commission : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19). Cette mission universelle montre que le salut accompli par le Christ est destiné à tous les peuples, accomplissant la promesse faite à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui.
Jésus promet également l’envoi du Saint-Esprit : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins » (Actes 1:8). Cette promesse s’accomplit dix jours plus tard, le jour de la Pentecôte, lorsque l’Esprit Saint descend sur les disciples réunis au Cénacle. Le récit d’Actes 2 décrit des langues de feu qui se posent sur chacun et leur permettent de parler en d’autres langues, signe que l’Évangile est pour tous les peuples.
La Pentecôte accomplit plusieurs prophéties de l’Ancien Testament. Elle réalise la promesse de Jérémie d’une loi écrite dans les cœurs (Jérémie 31:33) et celle d’Ézéchiel d’un esprit nouveau donné par Dieu (Ézéchiel 36:26-27). Elle inverse aussi symboliquement la confusion de Babel : là où les langues avaient été confondues par le péché d’orgueil, elles sont maintenant unifiées par l’Esprit pour proclamer les merveilles de Dieu.
Le discours de Pierre à la Pentecôte (Actes 2:14-41) est le premier kérygme, la première proclamation apostolique du salut. Pierre annonce que Jésus, crucifié par les hommes mais ressuscité par Dieu, est à la fois Seigneur et Christ. Il appelle à la repentance et au baptême pour le pardon des péchés et la réception du Saint-Esprit. Trois mille personnes répondent à cet appel et sont baptisées ce jour-là, marquant la naissance publique de l’Église.

Septième étape :l’Église, les Sacrements et l’Accomplissement final
L’Église : Corps du Christ et Sacrement de Salut
Après la Pentecôte, le livre des Actes nous montre la première communauté chrétienne vivant le salut reçu en Christ. L’Église n’est pas simplement une organisation humaine, mais le Corps mystique du Christ, l’instrument choisi par Dieu pour étendre le salut à toutes les nations. Les premiers chapitres des Actes décrivent une communauté idéale caractérisée par l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain (l’Eucharistie) et les prières (Actes 2:42).
Versets à lire : Actes 2:42-47 (La vie de la première communauté), Actes 4:32-37 (Le partage des biens), 1 Corinthiens 12:12-27 (L’Église comme corps du Christ), Éphésiens 1:22-23; 4:1-16 (L’unité et la croissance de l’Église). Saint Paul développe particulièrement la théologie de l’Église comme Corps du Christ, où chaque membre a sa place et sa fonction, tous unis par le même Esprit. Cette image révèle que notre salut n’est pas individualiste mais communautaire, nous sommes sauvés ensemble comme peuple de Dieu.
L’Église est également présentée comme l’Épouse du Christ (Éphésiens 5:25-27), soulignant la relation d’amour qui unit le Christ à son peuple. Christ « a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25), révélant que l’Église elle-même est fruit de la rédemption. Le but de cette rédemption est de présenter l’Église à lui-même « sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5:27), une purification qui s’accomplit progressivement dans l’histoire et s’achèvera à la fin des temps.
Les Sacrements : canaux de la Grâce salvifique
Les sacrements sont les moyens privilégiés par lesquels le Christ ressuscité continue d’opérer le salut dans la vie des croyants. Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne qu’ils sont « des signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels la vie divine nous est dispensée ». Bien que la Bible ne présente pas une théologie sacramentelle systématique, elle contient les fondements de chacun des sept sacrements catholiques.
Le Baptême est le sacrement de l’initiation chrétienne par excellence. Versets à lire : Matthieu 28:19 (Le commandement du Christ de baptiser), Jean 3:3-5 (La nécessité de naître d’eau et d’Esprit), Romains 6:3-11 (Le baptême comme participation à la mort et résurrection du Christ), 1 Pierre 3:21 (Le baptême qui sauve). Paul explique que par le baptême nous sommes ensevelis avec Christ dans sa mort pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle. Ce sacrement efface le péché originel et tous les péchés personnels, nous incorpore au Christ et à son Église, et nous fait participants de sa vie divine.
L’Eucharistie est le sommet de la vie sacramentelle, actualisant le sacrifice rédempteur du Christ. Versets à lire : Les récits de l’institution (Matthieu 26:26-29, Marc 14:22-25, Luc 22:14-20, 1 Corinthiens 11:23-26), Jean 6:22-71 (Le discours sur le pain de vie). Dans le discours eucharistique de Jean 6, Jésus déclare : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde » (Jean 6:51). L’Eucharistie nous unit intimement au Christ, nous nourrit de sa vie divine, et anticipe le banquet céleste.
Le sacrement de la Réconciliation (ou Confession) applique les fruits de la rédemption aux péchés commis après le baptême. Versets à lire : Jean 20:21-23 (Jésus donne aux apôtres le pouvoir de remettre les péchés), Jacques 5:16 (Confessez vos péchés les uns aux autres), 1 Jean 1:8-9 (Si nous confessons nos péchés, Dieu nous pardonne). Ce sacrement manifeste la miséricorde infinie de Dieu qui ne cesse jamais de nous offrir son pardon si nous nous repentons sincèrement.
La Justification par la Foi : l’enseignement paulinien
Les épîtres de saint Paul, particulièrement Romains et Galates, développent une théologie systématique du salut qui a profondément marqué la tradition catholique. Paul insiste sur le fait que nous sommes justifiés par la foi en Jésus-Christ et non par les œuvres de la Loi. Cette doctrine ne signifie pas que les bonnes œuvres soient inutiles, mais que notre salut repose fondamentalement sur la grâce de Dieu accueillie par la foi, et non sur nos mérites propres.
Versets à lire : Romains 3:21-31 (La justification par la foi), Romains 5:1-11 (La paix avec Dieu par la justification), Galates 2:15-21 (La vie par la foi au Christ), Éphésiens 2:1-10 (Sauvés par grâce, par le moyen de la foi). Le passage d’Éphésiens 2:8-10 exprime magistralement l’équilibre catholique : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions ».
Nous sommes donc sauvés par grâce seule (sola gratia), mais cette grâce ne reste pas sans effet : elle produit en nous les bonnes œuvres. La foi qui sauve n’est pas une simple adhésion intellectuelle, mais une foi vivante qui œuvre par l’amour (Galates 5:6). Jacques complète l’enseignement de Paul en soulignant qu’une foi sans œuvres est morte (Jacques 2:14-26), non pas pour contredire Paul mais pour équilibrer sa doctrine contre une interprétation erronée.
La Sanctification : croissance dans la Sainteté
Le salut n’est pas seulement un événement ponctuel (la justification), mais aussi un processus continu (la sanctification) par lequel nous sommes progressivement transformés à l’image du Christ. L’Esprit Saint, qui habite en nous depuis le baptême, œuvre cette transformation tout au long de notre vie. La théologie catholique distingue la justification initiale (par laquelle nous passons de l’état de péché à l’état de grâce) de la sanctification progressive (par laquelle nous grandissons en sainteté).
Versets à lire : Romains 8:1-17 (La vie selon l’Esprit), 2 Corinthiens 3:18 (Transformés de gloire en gloire), Philippiens 2:12-13 (Travailler à son salut avec crainte et tremblement), Hébreux 12:1-14 (La discipline qui produit la sainteté). Paul exhorte les Philippiens : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Philippiens 2:12-13). Cette phrase apparemment paradoxale exprime parfaitement la coopération entre la grâce divine et l’effort humain dans la sanctification.
La sanctification implique une lutte spirituelle constante contre le péché, la chair et le diable. Paul décrit cette lutte en Romains 7:14-25 où il confesse : « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas ». Mais il conclut par un cri d’espérance : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Romains 7:25). La victoire est assurée en Christ, même si le combat continue jusqu’à la fin de notre vie terrestre.
L’Espérance eschatologique : le Salut accompli
Notre salut possède trois dimensions temporelles que la théologie résume ainsi : nous avons été sauvés (justification passée), nous sommes en train d’être sauvés (sanctification présente), et nous serons sauvés (glorification future). Cette dernière dimension, eschatologique, est cruciale pour comprendre pleinement le plan de Dieu. L’histoire du salut qui a commencé dans la Genèse trouvera son achèvement dans l’Apocalypse.
Versets à lire : 1 Thessaloniciens 4:13-18 (La résurrection des morts et l’enlèvement), 1 Corinthiens 15:35-58 (La nature de la résurrection), 2 Pierre 3:1-13 (Les nouveaux cieux et la nouvelle terre), Apocalypse 21:1-22:5 (La vision de la Jérusalem céleste). Ces passages nous donnent un aperçu de la consommation finale du salut, lorsque Dieu créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera.
L’Apocalypse, dernier livre de la Bible, présente une vision grandiose de l’accomplissement final. Le chapitre 21 décrit la Jérusalem céleste descendant du ciel, et une voix proclame : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21:3-4). Cette promesse accomplit enfin complètement le désir originel de Dieu de vivre en communion parfaite avec l’humanité.
La vision se termine par l’invitation universelle : « L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! Et que celui qui entend dise : Viens ! Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22:17). Le salut reste toujours un don gratuit offert à tous jusqu’à la fin. Le livre se conclut par la promesse du Christ : « Oui, je viens bientôt » et la réponse de l’Église : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22:20).
Vivre dans l’attente : l’éthique chrétienne
En attendant le retour glorieux du Christ, nous sommes appelés à vivre d’une manière digne de l’Évangile, manifestant dans nos vies le salut que nous avons reçu. La morale chrétienne n’est pas un fardeau légaliste mais une réponse joyeuse à la grâce de Dieu. Parce que nous avons été sauvés, nous vivons maintenant en enfants de lumière, témoignant de la transformation opérée par le Christ.
Versets à lire : Matthieu 5-7 (Le Sermon sur la Montagne), Romains 12:1-21 (Les devoirs du chrétien), Galates 5:16-26 (Les œuvres de la chair et le fruit de l’Esprit), Colossiens 3:1-17 (La vie nouvelle en Christ). Le Sermon sur la Montagne présente l’éthique radicale du Royaume, où Jésus appelle ses disciples à dépasser la justice des scribes et des pharisiens. Cette justice supérieure n’est pas un nouveau légalisme mais l’expression d’un cœur transformé par la grâce.
Paul décrit le « fruit de l’Esprit » en Galates 5:22-23 : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ». Ces vertus ne sont pas produites par un effort humain mais croissent naturellement dans une vie animée par l’Esprit Saint. Elles sont les signes visibles du salut invisible qui opère en nous.l
L’amour est présenté comme le commandement suprême et le résumé de toute la Loi (Matthieu 22:37-40). Paul le chante magnifiquement dans son hymne à la charité : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit » (1 Corinthiens 13:1). Sans l’amour, même les dons spirituels les plus spectaculaires sont vides de sens. Le salut nous sauve du péché pour nous rendre capables d’aimer comme Dieu aime.

Conclusion
Un voyage transformateur à travers les Écritures
Cher ami, nous voici arrivés au terme de ce plan de lecture thématique sur le salut et la rédemption, un voyage qui traverse toute la Bible catholique et révèle le fil d’or de l’amour de Dieu pour l’humanité. Ce parcours t’a permis de découvrir comment, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, Dieu n’a cessé de poursuivre son projet salvifique avec une fidélité inébranlable. Chaque passage que tu as médité, chaque verset que tu as savouré, contribue à cette magnifique tapisserie de la rédemption tissée par le Créateur lui-même.
Ce plan de lecture n’était pas simplement un exercice intellectuel ou une accumulation de connaissances bibliques. C’était une invitation à rencontrer personnellement le Dieu qui sauve, à comprendre la profondeur de son amour manifesté en Jésus-Christ, et à répondre à cet amour par la foi et l’engagement. La lecture thématique de la Bible, particulièrement sur un sujet aussi central que le salut, a le pouvoir de transformer nos vies, de renouveler notre espérance, et de nous ancrer plus profondément dans la foi catholique.
L’unité du projet Divin
Une des découvertes les plus précieuses de ce parcours est sans doute la cohérence remarquable du projet de Dieu à travers toute l’histoire biblique. De la promesse faite à Abraham aux prophéties messianiques, de l’Exode à la Pâque du Christ, de l’Alliance du Sinaï à la Nouvelle Alliance en son sang, tout converge vers ce mystère central : Dieu est venu en personne, dans la chair, pour nous sauver. L’Ancien Testament prépare, annonce et préfigure ; le Nouveau Testament accomplit, révèle et réalise.
Cette unité profonde des Écritures nous assure que nous ne croyons pas en un Dieu capricieux ou changeant, mais en un Dieu dont l’amour est éternel et le plan est cohérent. Le salut n’est pas un plan B, une improvisation divine face à l’échec du plan A, mais bien le dessein originel de Dieu qui s’accomplit progressivement dans l’histoire. Comprendre cette continuité nous aide à lire toute la Bible avec de nouveaux yeux et à y découvrir partout le visage du Christ.
La richesse inépuisable du mystère salvifique
Si ce plan de lecture a été substantiel et détaillé, sache qu’il n’a fait qu’effleurer la surface de l’inépuisable richesse du mystère du salut. Les théologiens catholiques, depuis les Pères de l’Église jusqu’à nos jours, n’ont cessé de méditer sur ce mystère sans jamais en épuiser la profondeur. Saint Paul lui-même s’exclamait : « Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » (Romains 11:33).
Cette richesse inépuisable signifie que tu peux revenir encore et encore à ces textes, et chaque fois découvrir de nouvelles facettes, de nouvelles applications, de nouvelles consolations. La Bible n’est pas un livre qu’on lit une fois pour cocher une case, mais une source vive à laquelle on revient constamment pour s’abreuver. Le Saint-Esprit, qui a inspiré ces Écritures, continue de les illuminer pour chaque génération et chaque lecteur selon ses besoins particuliers.
De la connaissance à la transformation
La véritable mesure du succès de ce plan de lecture ne se trouve pas dans le nombre de passages lus ou de versets mémorisés, mais dans la transformation de ta vie. As-tu grandi dans ta compréhension de l’amour de Dieu pour toi personnellement ? Ta foi en Jésus-Christ comme unique Sauveur s’est-elle approfondie ? Ton désir de vivre en cohérence avec l’Évangile a-t-il été ravivé ? Ce sont ces questions qui importent vraiment.
La doctrine catholique enseigne que le salut, tout en étant un don gratuit de la grâce de Dieu, nous appelle à une réponse active de foi, d’espérance et de charité. Connaître intellectuellement le plan du salut ne suffit pas ; il faut l’accueillir dans son cœur, le vivre dans ses choix quotidiens, et en témoigner par ses actes. La Bible n’est pas simplement un livre à étudier, mais une Parole vivante à incarner.
L’appel à poursuivre le chemin
Ce plan de lecture marque une étape dans ton cheminement spirituel, mais certainement pas la fin. Au contraire, il devrait t’avoir donné un appétit encore plus grand pour la Parole de Dieu et un désir de continuer à explorer ses richesses. Peut-être pourrais-tu maintenant entreprendre d’autres plans de lecture thématiques : sur l’Esprit Saint, sur l’Église, sur la vie morale chrétienne, sur l’espérance eschatologique. Chaque thème biblique éclaire les autres et contribue à une compréhension toujours plus riche de la foi catholique.
Je t’encourage également à ne pas garder pour toi seul ce que tu as découvert. Partage avec d’autres croyants les trésors que tu as trouvés dans ce parcours. Forme peut-être un groupe de lecture biblique dans ta paroisse où vous pourriez ensemble suivre ce plan thématique, partager vos réflexions, vous encourager mutuellement. La Parole de Dieu est faite pour être partagée, et nous grandissons dans notre compréhension lorsque nous échangeons avec nos frères et sœurs dans la foi.
La centralité du Christ
Si tu ne devais retenir qu’une seule chose de tout ce parcours, que ce soit celle-ci : Jésus-Christ est le centre, le cœur et le sommet de toute la révélation biblique. Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de toute l’histoire du salut. Tout dans l’Ancien Testament le prépare, tout dans le Nouveau Testament le révèle et en tire les conséquences. Il est le Verbe fait chair, l’Agneau de Dieu, le Serviteur Souffrant, le Grand Prêtre, le Roi des rois, le Sauveur du monde.
Connaître le Christ n’est pas seulement connaître des faits à son sujet, mais entrer dans une relation personnelle et vivante avec lui. C’est cette relation qui nous sauve, qui nous transforme, qui donne sens et direction à notre vie. La Bible n’est pas une fin en soi, mais un moyen de rencontrer le Christ et de le connaître toujours plus intimement. Comme le disait saint Jérôme, l’un des grands Pères de l’Église : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ ».
Une invitation à la louange et à l’engagement
En contemplant l’immensité de l’œuvre du salut accomplie par Dieu, la seule réponse appropriée est la louange et l’action de grâce. Comment ne pas s’émerveiller devant un Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ? Comment ne pas être touché par un amour qui va jusqu’à la croix pour nous sauver ? Que ta lecture de la Bible débouche donc sur une prière plus fervente, une liturgie plus consciente, une vie sacramentelle plus riche.
Mais la louange doit aussi se traduire en engagement. Si Dieu nous a tant aimés, nous devons nous aussi aimer nos frères et sœurs. Si le Christ a donné sa vie pour nous, nous devons aussi donner notre vie pour les autres. Le salut que nous avons reçu gratuitement, nous sommes appelés à en témoigner généreusement. La mission de l’Église, et donc de chaque chrétien, est de proclamer cette Bonne Nouvelle du salut à tous les peuples, jusqu’aux extrémités de la terre.
Vers l’accomplissement final
Enfin, souviens-toi que l’histoire du salut n’est pas encore complètement achevée. Le Christ est venu une première fois pour accomplir notre rédemption par sa mort et sa résurrection, mais il reviendra dans la gloire pour consommer toutes choses. Nous vivons dans ce temps intermédiaire, entre le « déjà » et le « pas encore », où le Royaume de Dieu est inauguré mais pas encore pleinement réalisé. Cette perspective eschatologique donne à notre vie chrétienne sa tension créative et son dynamisme.
La conclusion de l’Apocalypse, dernier livre de la Bible, résonne comme une invitation et une promesse : « L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! Que celui qui entend dit : Viens ! […] Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22:17, 20). C’est sur cette note d’espérance joyeuse que je termine ce plan de lecture. Que l’étude de la Parole de Dieu sur le salut t’ait rempli d’une espérance inébranlable et d’un amour renouvelé pour le Sauveur.
Marche donc dans la lumière de cette Parole, vis dans la grâce de ce salut, et témoigne avec joie de cette rédemption qui est nôtre en Jésus-Christ notre Seigneur.
Que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, te fortifie, t’affermisse, te rende inébranlable.
À lui la gloire et la puissance aux siècles des siècles !
Amen.
Références
Bibles catholiques
La Bible de Jérusalem (édition révisée 1998). Paris : Éditions du Cerf. Cette Bible, réalisée par l’École Biblique et Archéologique de Jérusalem, est considérée comme la grande Bible catholique de référence en langue française. Elle allie une traduction de qualité à des notes explicatives riches et érudites, fruit du travail des meilleurs spécialistes francophones.
La Traduction Œcuménique de la Bible (TOB) (édition intégrale avec deutérocanoniques). Paris : Éditions du Cerf/Société Biblique Française. Cette traduction interconfessionnelle offre l’avantage de contenir l’ensemble des livres canoniques des traditions catholique, protestante et orthodoxe, avec des notes explicatives élaborées par des biblistes de différentes confessions.
La Bible – Traduction Liturgique (avec notes explicatives). Paris : AELF/Salvator. Cette édition présente la traduction officielle utilisée dans la liturgie catholique francophone, enrichie de plus de 25 000 notes explicatives. Un outil précieux pour lier lecture personnelle et célébration liturgique.
La Bible Expliquée (édition catholique avec les livres deutérocanoniques). Paris : Alliance Biblique Universelle. Cette Bible se distingue par sa traduction en français contemporain particulièrement claire et par ses explications pédagogiques accessibles à tous. Elle replace les textes dans leur contexte historique et religieux tout en soulignant leur pertinence actuelle.
La Sainte Bible commentée par l’abbé Fillion (8 volumes, 1888-1904). Cette Bible monumentale de 6 135 pages offre des commentaires développés qui demeurent une référence pour l’exégèse catholique traditionnelle. Traduite de la Vulgate de Saint Jérôme, elle propose une approche théologique et spirituelle approfondie.
Ouvrages de théologie
Commission Théologique Internationale, Le Dieu Rédempteur : questions choisies (1995). Vatican : Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ce document officiel du Vatican présente une synthèse théologique magistrale sur la rédemption, abordant les questions contemporaines à la lumière de la tradition catholique.
Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique (édition complète en 2 volumes). Paris : Éditions du Cerf. L’œuvre maîtresse de théologie catholique qui demeure incontournable pour comprendre la doctrine du salut dans la tradition thomiste. Les questions sur la rédemption, la grâce et les sacrements sont particulièrement pertinentes pour notre thème.
Joseph Moingt, La révélation du salut dans la mort du Christ : Esquisse d’une théologie systématique de la rédemption. Cette étude approfondie propose une réflexion systématique sur le mystère pascal et son rôle salvifique.
Pape François, Le Salut chrétien. Paris : Parole et Silence. Le pape François explique avec clarté et profondeur pastorale ce que signifie le salut pour les chrétiens d’aujourd’hui, soulignant la dimension ecclésiale et communautaire de la rédemption.
Henri Blocher, La doctrine du péché et de la rédemption. Un ouvrage théologique solide qui explore les fondements bibliques du péché et de la rédemption. Bien qu’écrit dans une perspective évangélique réformée, il offre des analyses bibliques riches et pertinentes.
Guides de lecture biblique
Christus Vivit, Lire la Bible Catholique en une année. Ce programme de lecture propose un parcours structuré pour lire l’intégralité de la Bible catholique en un an, avec des conseils pratiques pour maintenir la discipline et la motivation.
Société Biblique Canadienne, Guide de lectures bibliques quotidiennes. Un guide basé sur les lectionnaires communs qui permet de lire quotidiennement l’Écriture de manière structurée. Disponible en français (Bible en français courant), il couvre 60 livres bibliques et propose 365 passages.
Le Guide – Plan de lecture biblique 2025. Éditions LLB. Sur une année, ce guide permet de survoler chaque livre de la Bible avec un verset du jour accompagné d’une méditation.
Commentaires
Antoine Nouis, Les livres historiques – La Bible, commentaire intégral verset par verset. Éditions Olivétan. Ce commentaire propose une approche à la fois pastorale et spirituelle des livres historiques de l’Ancien Testament. Chaque verset est commenté avec des parallèles entre les deux Testaments et de nombreuses références culturelles.
Jean-Pierre Torrell, La Théologie catholique. Un ouvrage de référence qui présente les grands axes de la théologie catholique selon saint Thomas d’Aquin.
Roger Lefèbvre, La croix est-elle la réponse au péché d’Adam ? Une réflexion théologique sur le lien entre la chute originelle et la rédemption par la croix.



