« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

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Lecture du livre de la Genèse

Au commencement,
Dieu créa le ciel et la terre.
    La terre était informe et vide,
les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme
et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.

    Dieu dit :
« Que la lumière soit. »
Et la lumière fut.
    Dieu vit que la lumière était bonne,
et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
    Dieu appela la lumière « jour »,
il appela les ténèbres « nuit ».
Il y eut un soir, il y eut un matin :
premier jour.

    Et Dieu dit :
« Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux,
et qu’il sépare les eaux. »
    Dieu fit le firmament,
il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament
et les eaux qui sont au-dessus.
Et ce fut ainsi.
    Dieu appela le firmament « ciel ».
Il y eut un soir, il y eut un matin :
deuxième jour.

    Et Dieu dit :
« Les eaux qui sont au-dessous du ciel,
qu’elles se rassemblent en un seul lieu,
et que paraisse la terre ferme. »
Et ce fut ainsi.
    Dieu appela la terre ferme « terre »,
et il appela la masse des eaux « mer ».
Et Dieu vit que cela était bon.

    Dieu dit :
« Que la terre produise l’herbe,
la plante qui porte sa semence,
et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne,
selon son espèce,
le fruit qui porte sa semence. »
Et ce fut ainsi.
    La terre produisit l’herbe,
la plante qui porte sa semence, selon son espèce,
et l’arbre qui donne, selon son espèce,
le fruit qui porte sa semence.
Et Dieu vit que cela était bon.
    Il y eut un soir, il y eut un matin :
troisième jour.

    Et Dieu dit :
« Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel,
pour séparer le jour de la nuit ;
qu’ils servent de signes
pour marquer les fêtes, les jours et les années ;
    et qu’ils soient, au firmament du ciel,
des luminaires pour éclairer la terre. »
Et ce fut ainsi.
    Dieu fit les deux grands luminaires :
le plus grand pour commander au jour,
le plus petit pour commander à la nuit ;
il fit aussi les étoiles.
    Dieu les plaça au firmament du ciel
pour éclairer la terre,
    pour commander au jour et à la nuit,
pour séparer la lumière des ténèbres.
Et Dieu vit que cela était bon.
    Il y eut un soir, il y eut un matin :
quatrième jour.

    Et Dieu dit :
« Que les eaux foisonnent
d’une profusion d’êtres vivants,
et que les oiseaux volent au-dessus de la terre,
sous le firmament du ciel. »
    Dieu créa, selon leur espèce,
les grands monstres marins,
tous les êtres vivants qui vont et viennent
et foisonnent dans les eaux,
et aussi, selon leur espèce,
tous les oiseaux qui volent.
Et Dieu vit que cela était bon.
    Dieu les bénit par ces paroles :
« Soyez féconds et multipliez-vous,
remplissez les mers,
que les oiseaux se multiplient sur la terre. »
    Il y eut un soir, il y eut un matin :
cinquième jour.

    Et Dieu dit :
« Que la terre produise des êtres vivants
selon leur espèce,
bestiaux, bestioles et bêtes sauvages
selon leur espèce. »
Et ce fut ainsi.
    Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce,
les bestiaux selon leur espèce,
et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce.
Et Dieu vit que cela était bon.

    Dieu dit :
« Faisons l’homme à notre image,
selon notre ressemblance.
Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel,
des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages,
et de toutes les bestioles
qui vont et viennent sur la terre. »
    Dieu créa l’homme à son image,
à l’image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme.
    Dieu les bénit et leur dit :
« Soyez féconds et multipliez-vous,
remplissez la terre et soumettez-la.
Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel,
et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »
    Dieu dit encore :
« Je vous donne toute plante qui porte sa semence
sur toute la surface de la terre,
et tout arbre dont le fruit porte sa semence :
telle sera votre nourriture.
    À tous les animaux de la terre,
à tous les oiseaux du ciel,
à tout ce qui va et vient sur la terre
et qui a souffle de vie,
je donne comme nourriture toute herbe verte. »
Et ce fut ainsi.
    Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ;
et voici : cela était très bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
sixième jour.

     Ainsi furent achevés le ciel et la terre,
et tout leur déploiement.
    Le septième jour,
Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite.
Il se reposa, le septième jour,
de toute l’œuvre qu’il avait faite.

    – Parole du Seigneur.

Découvrir le premier verset biblique qui change tout

Comment Genèse 1:1 établit les fondements de votre vision du monde, de Dieu et de votre existence personnelle.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ». Ces neuf mots en français, sept en hébreu, ouvrent non seulement la Bible mais toute la compréhension chrétienne de la réalité. Ce verset inaugural n’est pas une simple introduction poétique : c’est une déclaration révolutionnaire qui répond aux questions fondamentales de l’humanité. D’où venons-nous ? Pourquoi existons-nous ? Y a-t-il un sens à tout cela ? Pour quiconque s’interroge sur la foi chrétienne, ce premier verset constitue le point d’ancrage absolu, la pierre angulaire d’une vision du monde cohérente et porteuse d’espérance.

Cet article explore les dimensions multiples de Genèse 1:1, depuis son contexte historique et littéraire jusqu’à ses implications pratiques pour votre vie quotidienne. Nous examinerons comment ce verset établit l’existence d’un Dieu créateur personnel, pose les bases d’une vision ordonnée de l’univers, et transforme notre compréhension de notre propre valeur. Vous découvrirez également comment intégrer cette vérité fondamentale dans votre prière, votre réflexion et vos choix concrets, avec des pistes concrètes de méditation et d’application.

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

Contexte

Genèse 1:1 ouvre le Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible traditionnellement attribués à Moïse. Ce verset inaugure le récit de la création qui s’étend sur les deux premiers chapitres de la Genèse. Dans le canon biblique, il occupe une position stratégique : tout ce qui suit dans l’Écriture présuppose cette affirmation initiale. Sans elle, l’histoire du salut n’aurait aucun sens.

Le texte hébreu original est d’une concision remarquable : « Bereshit bara Elohim et hashamayim ve’et ha’aretz ». Chaque mot porte un poids théologique considérable. « Bereshit » (au commencement) indique un début absolu, non pas une réorganisation de matière préexistante mais une origine radicale du temps lui-même. « Bara » (créa) est un verbe réservé dans la Bible à l’action divine créatrice ex nihilo, à partir de rien. « Elohim » (Dieu) utilise un pluriel de majesté qui, selon la tradition chrétienne, préfigure la Trinité. « Hashamayim ve’et ha’aretz » (les cieux et la terre) désigne la totalité de l’univers visible et invisible par un merisme, une figure rhétorique qui évoque la totalité par deux extrêmes.

Ce verset s’inscrit dans un contexte historique où les peuples environnant Israël croyaient en des cosmogonies polythéistes. Les Babyloniens racontaient dans l’Enuma Elish comment le dieu Marduk avait créé le monde à partir du cadavre de la déesse Tiamat. Les Égyptiens avaient leurs propres récits de création mettant en scène des divinités multiples et des forces naturelles divinisées. Face à ces mythologies complexes, Genèse 1:1 pose une affirmation d’une clarté révolutionnaire : un seul Dieu, personnel et transcendant, crée volontairement tout ce qui existe.

Pour les premiers lecteurs israélites, ce texte était à la fois une profession de foi et une démarcation identitaire. Il établissait qu’Israël adorait un Dieu unique, distinct de sa création, et que l’univers n’était pas le produit d’un conflit entre divinités mais d’un acte souverain et intentionnel. Cette vision monothéiste radicale a façonné non seulement le judaïsme mais aussi le christianisme et l’islam, créant ce qu’on appelle les religions abrahamiques.

Dans la tradition chrétienne, Genèse 1:1 a été relu à la lumière du Nouveau Testament, notamment de l’Évangile de Jean qui commence par « Au commencement était le Verbe » (Jean 1:1), établissant un parallèle délibéré. Les Pères de l’Église y ont vu la preuve de la création trinitaire : le Père qui commande, le Fils qui est le Verbe créateur, et l’Esprit qui « planait sur les eaux » (Genèse 1:2). Cette lecture christologique enrichit considérablement la compréhension catholique du premier verset.

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

Analyse

Au cœur de Genèse 1:1 se trouve une triple affirmation qui structure toute la foi chrétienne. Premièrement, l’existence de Dieu n’est pas démontrée mais proclamée. Le verset ne commence pas par une argumentation philosophique pour prouver l’existence divine, il l’affirme comme une évidence première. Cette approche reflète la nature même de la révélation : Dieu se fait connaître, il ne se laisse pas découvrir par déduction humaine. C’est une différence fondamentale entre la foi biblique et la philosophie grecque classique.

Deuxièmement, Dieu est distinct de sa création. Contrairement aux religions panthéistes où le divin imprègne la nature, ou aux mythologies où les dieux font partie du cosmos, le Dieu de Genèse 1:1 existe avant et indépendamment de l’univers. Cette transcendance établit une relation non de continuité mais de causalité : Dieu est le Créateur, l’univers est la créature. Cette distinction radicale permet la liberté divine et préserve la dignité de la création sans confusion avec le Créateur. Saint Thomas d’Aquin développera cette théologie en distinguant l’Être nécessaire (Dieu) des êtres contingents (les créatures).

Troisièmement, la création est intentionnelle et bonne. Le verbe « bara » implique une action volontaire, délibérée. Dieu n’a pas créé par nécessité ou par accident, mais par choix libre. Cette intentionnalité confère un sens et une dignité à toute l’existence. Contrairement aux visions nihilistes ou absurdes de l’univers, Genèse 1:1 affirme que tout existe pour une raison, même si cette raison nous dépasse parfois. Le récit de la création répète sept fois « Dieu vit que cela était bon », confirmant la bonté intrinsèque de ce qui est créé.

Cette triple affirmation a des conséquences profondes sur notre compréhension du réel. Si Dieu existe comme Créateur transcendant, alors l’univers n’est pas auto-suffisant. Il y a une origine, donc aussi probablement une finalité. Si Dieu est distinct de sa création, alors la nature n’est ni divine ni maléfique en elle-même : elle est créature, digne de respect mais non d’adoration. Si la création est intentionnelle, alors votre existence personnelle n’est pas le fruit du hasard mais d’une volonté divine qui vous désire.

Ces vérités fondamentales répondent aux grandes questions existentielles. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Parce qu’un Dieu créateur l’a voulu. L’univers a-t-il un sens ? Oui, celui que lui confère son Créateur. Ma vie a-t-elle une valeur ? Absolument, puisque je suis voulu par Dieu lui-même. Genèse 1:1 n’est pas seulement une information cosmologique, c’est une révélation existentielle qui transforme notre rapport au monde et à nous-mêmes.

La dimension cosmologique : un univers créé et ordonné

Genèse 1:1 établit d’emblée que l’univers n’est pas éternel. Cette affirmation, révolutionnaire dans l’Antiquité, a été longtemps débattue en philosophie. Aristote croyait en l’éternité du monde. Les stoïciens imaginaient des cycles cosmiques infinis. Contre ces conceptions, le judéo-christianisme a maintenu fermement que le temps lui-même a commencé avec la création. Saint Augustin, dans ses Confessions, développe magistralement cette idée : Dieu n’a pas créé le monde « dans le temps » mais « avec le temps ». Avant la création, il n’y avait pas de « avant » puisque le temps lui-même n’existait pas.

Cette vision trouve un écho inattendu dans la cosmologie moderne. La théorie du Big Bang, formulée par Georges Lemaître, un prêtre catholique et physicien, décrit un univers ayant un commencement temporel il y a environ 13,8 milliards d’années. Bien sûr, la science et la foi opèrent à des niveaux différents : la Bible ne fait pas de la physique, et la physique ne remplace pas la théologie. Néanmoins, cette convergence sur la finitude temporelle de l’univers est remarquable. Elle confirme que la vision biblique d’un commencement absolu n’est pas une naïveté primitive mais une intuition profonde validée par la recherche scientifique.

L’affirmation d’un univers créé implique aussi qu’il est ordonné. Le Créateur n’est pas un démiurge capricieux mais un Dieu de raison, de logos. Cette conviction a historiquement fondé la science moderne. Les pionniers de la révolution scientifique, de Copernic à Newton, étaient motivés par la croyance que l’univers, étant l’œuvre d’un Dieu rationnel, devait fonctionner selon des lois intelligibles. Comme l’a écrit Galilée, « le livre de la nature est écrit en langage mathématique ». Cette métaphore présuppose un Auteur qui a inscrit un ordre déchiffrable dans la création.

Pour vous aujourd’hui, cette dimension cosmologique a des implications concrètes. Elle vous invite à contempler l’univers non comme un mécanisme aveugle mais comme une œuvre signifiante. Lorsque vous observez un coucher de soleil, les galaxies dans la nuit étoilée, ou la complexité d’une cellule vivante, vous ne voyez pas seulement des phénomènes naturels mais les traces d’une intention créatrice. Cette perspective transforme votre regard : la nature devient une révélation, un « premier livre » de Dieu avant même l’Écriture. Les Psaumes l’expriment magnifiquement : « Les cieux racontent la gloire de Dieu » (Psaume 19:2).

Cette vision s’oppose radicalement au matérialisme réductionniste qui ne voit dans l’univers qu’un assemblage fortuit de particules sans signification. Elle s’oppose aussi au dualisme qui méprise la matière comme intrinsèquement mauvaise. Pour le chrétien nourri de Genèse 1:1, la matière est bonne car créée par Dieu, et l’univers physique mérite notre respect, notre étude et notre émerveillement. C’est pourquoi l’Église a toujours encouragé les sciences naturelles, voyant en elles une manière de mieux connaître l’œuvre du Créateur.

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

La dimension théologique : qui est le Dieu créateur ?

Le mot « Elohim » utilisé en Genèse 1:1 révèle déjà quelque chose de la nature divine. C’est un pluriel en hébreu, bien que le verbe soit au singulier, créant une tension grammaticale intrigante. La tradition juive l’interprète comme un pluriel de majesté, semblable au « nous » royal. La tradition chrétienne y voit une préfiguration de la Trinité : un seul Dieu en trois Personnes. Cette lecture n’est pas arbitraire ; elle s’appuie sur d’autres passages de la Genèse où Dieu dit « Faisons l’homme à notre image » (Genèse 1:26) ou « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous » (Genèse 3:22).

Le Dieu de Genèse 1:1 est transcendant, c’est-à-dire qu’il existe au-delà et indépendamment de sa création. Cette transcendance est essentielle pour comprendre la relation entre Dieu et le monde. Dieu n’est pas une force impersonnelle diffuse dans l’univers, ni une énergie cosmique abstraite. Il est un Être personnel, doté de volonté, d’intelligence et de liberté. Il peut dire « Je suis celui qui suis » (Exode 3:14), révélant une existence en soi, non dérivée, absolue.

Mais cette transcendance n’implique pas la distance ou l’indifférence. Le Dieu créateur est aussi immanent, c’est-à-dire présent à sa création. Saint Paul le dit aux Athéniens : « En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17:28). Dieu maintient l’univers dans l’existence à chaque instant. Si Dieu cessait de « penser » le monde, celui-ci retomberait dans le néant. Cette conservation créatrice signifie que vous existez non seulement parce que Dieu vous a créé dans le passé, mais parce qu’il vous crée continuellement maintenant.

Le Dieu de Genèse 1:1 est aussi tout-puissant. La création ex nihilo, à partir de rien, manifeste une puissance absolue que seul Dieu possède. Aucune créature, si puissante soit-elle (ange ou démon), ne peut créer au sens strict. Elle peut transformer, organiser, combiner ce qui existe déjà, mais seul Dieu peut donner l’être lui-même. Cette toute-puissance n’est pas une force brute mais une puissance d’amour. Dieu crée parce qu’il veut partager son existence, sa joie, sa vie. La création est un acte de générosité pure, sans contrepartie ni nécessité.

Enfin, le Dieu créateur est sage. L’ordre, l’harmonie, la complexité de l’univers révèlent une intelligence supérieure. Les lois physiques, les constantes fondamentales finement ajustées pour permettre la vie, la beauté mathématique des structures naturelles : tout cela témoigne d’une Sagesse créatrice. Le livre de la Sagesse le dit magnifiquement : « Tu as tout disposé avec mesure, nombre et poids » (Sagesse 11:20). Cette sagesse divine n’est pas froide et impersonnelle ; elle est lumière, harmonie, beauté.

Pour votre vie spirituelle, connaître le Dieu de Genèse 1:1 comme transcendant et immanent, tout-puissant et sage, transforme votre prière. Vous ne priez pas un concept abstrait mais le Créateur personnel qui vous connaît intimement, vous maintient dans l’être, et vous guide avec sagesse. Vous pouvez lui faire confiance absolument, car sa puissance et sa sagesse sont infinies, et orientées vers votre bien.

Les implications anthropologiques : ce que cela signifie pour vous

Si Dieu a créé l’univers entier, il vous a aussi créé, vous personnellement. Cette vérité change radicalement votre compréhension de vous-même. Vous n’êtes pas un accident cosmique, le produit de processus aveugles et impersonnels. Vous êtes voulu, désiré, pensé par Dieu avant même votre conception. Le Psaume 139 l’exprime avec une tendresse bouleversante : « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis » (Psaume 139:13-14).

Cette origine divine confère à chaque être humain une dignité inaliénable. Vous avez une valeur intrinsèque qui ne dépend pas de vos performances, de votre utilité sociale, de vos qualités physiques ou intellectuelles. Vous valez infiniment parce que vous êtes créé à l’image de Dieu (Genèse 1:27). Cette dignité fonde tous les droits humains : droit à la vie, à la liberté, au respect. Elle s’oppose à toute instrumentalisation de la personne humaine. Vous n’êtes jamais un moyen, toujours une fin en soi, pour reprendre la formule de Kant qui s’inspire ici de la tradition biblique.

Cette vision s’oppose frontalement au nihilisme contemporain qui voit l’être humain comme un arrangement temporaire de molécules sans signification ultime. Elle s’oppose aussi aux idéologies totalitaires qui réduisent l’individu à une fonction sociale ou raciale. Pour le chrétien, chaque personne, du plus faible au plus puissant, du plus jeune embryon au vieillard sénile, possède une dignité absolue car créée par Dieu.

La création implique aussi que vous avez une vocation, une mission. Dieu ne crée pas pour rien ; il crée pour une finalité. Votre existence a un sens, même si vous ne le percevez pas toujours clairement. Découvrir ce sens, discerner votre vocation personnelle, devient alors une des tâches essentielles de votre vie. Cela passe par la prière, la réflexion, l’accompagnement spirituel, et l’attention aux « signes des temps » dans votre histoire personnelle. Mais la conviction de base est celle-ci : vous avez un rôle unique à jouer dans le plan créateur de Dieu.

Enfin, être créé signifie aussi être limité. Vous n’êtes pas Dieu, vous êtes créature. Cette reconnaissance de votre finitude est libératrice, non oppressante. Elle vous délivre de la tentation prométhéenne de vouloir tout contrôler, tout comprendre, tout maîtriser. Vous pouvez accepter vos limites avec sérénité, sachant que Dieu, lui, n’en a pas. Cette humilité fondamentale est la porte de la sagesse : reconnaître que vous dépendez de Dieu, que vous avez besoin de lui, que vous n’êtes pas auto-suffisant. Paradoxalement, c’est en acceptant votre dépendance créaturelle que vous trouvez votre vraie liberté.

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

Applications dans les différentes sphères de votre vie

Dans votre vie personnelle, méditer sur Genèse 1:1 transforme votre rapport à l’existence quotidienne. Chaque matin, en vous réveillant, vous pouvez prendre conscience que votre existence n’est pas automatique mais donnée par Dieu à chaque instant. Cette simple prise de conscience engendre la gratitude : vous recevez la vie comme un don, non comme un dû. La gratitude, selon les recherches en psychologie positive, est un des facteurs les plus puissants de bonheur et de résilience. Les croyants qui pratiquent régulièrement l’action de grâces pour leur existence rapportent des niveaux de satisfaction de vie significativement plus élevés.

Dans vos relations interpersonnelles, reconnaître que chaque personne est créée par Dieu change votre regard sur autrui. Celui que vous croisez dans la rue, votre collègue difficile, votre voisin bruyant : tous sont des créatures de Dieu, possédant la même dignité fondamentale que vous. Cette vision encourage le respect, la patience, la bienveillance. Elle rend plus difficile la déshumanisation de l’autre, processus qui précède toujours la violence et l’injustice. Lorsque Martin Luther King Jr. luttait pour les droits civiques, il s’appuyait sur cette conviction biblique que tous les êtres humains, noirs et blancs, sont créés à l’image de Dieu et méritent égalité et respect.

Dans votre vie professionnelle, la doctrine de la création valorise le travail comme collaboration à l’œuvre créatrice de Dieu. Lorsque vous travaillez avec compétence et conscience, vous prolongez en quelque sorte l’acte créateur initial. Que vous soyez médecin, enseignant, artisan, parent au foyer ou entrepreneur, votre activité participe à l’organisation, l’embellissement, ou la préservation du monde créé. Cette perspective confère une dignité spirituelle même aux tâches les plus humbles. Sainte Thérèse de Lisieux, dans sa « petite voie », montrait qu’éplucher des pommes de terre pouvait être un acte d’amour offert à Dieu.

Dans votre rapport à la nature et à l’écologie, Genèse 1:1 fonde une responsabilité de gérance (stewardship). Si la création appartient à Dieu et si elle est bonne, vous avez le devoir de la respecter, de la protéger, de la transmettre aux générations futures. L’exploitation destructrice de l’environnement n’est pas seulement une faute contre la nature mais une offense contre le Créateur lui-même. Le pape François, dans son encyclique Laudato Si’, développe magistralement cette écologie intégrale fondée sur la doctrine de la création. Vous êtes appelé à un mode de vie sobre, respectueux des écosystèmes, attentif à votre empreinte écologique.

Tradition chrétienne

Les Pères de l’Église ont abondamment médité sur Genèse 1:1. Saint Basile de Césarée, dans ses Homélies sur l’Hexaéméron, explore chaque mot du texte avec une minutie remarquable. Il souligne que « au commencement » exclut toute éternité de la matière et réfute les philosophies matérialistes de son temps. Saint Augustin, dans ses Confessions et son De Genesi ad litteram, développe la doctrine de la création simultanée : Dieu crée instantanément, et les « jours » de la création sont des catégories logiques plutôt que temporelles pour expliquer l’ordre de la création.

Saint Thomas d’Aquin, dans sa Somme Théologique, consacre plusieurs questions à la création. Il établit que seul Dieu peut créer ex nihilo, car cela requiert une puissance infinie. Il distingue soigneusement la création (donner l’être) de la génération (transmettre une nature déjà existante) et de la fabrication (transformer une matière préexistante). Cette clarification conceptuelle reste fondamentale en théologie catholique. Thomas argumente aussi que la création manifeste la bonté divine : Dieu crée par pure générosité, sans y gagner quoi que ce soit, simplement pour communiquer son être et sa bonté.

Le Catéchisme de l’Église Catholique (paragraphes 279-324) offre une synthèse magistrale de la doctrine de la création. Il affirme que « la création est le fondement de tous les desseins salvifiques de Dieu » (CEC 280). Il précise que la foi en la création est distincte de la connaissance scientifique : la science décrit le comment, la foi révèle le qui et le pourquoi. Le Catéchisme souligne aussi la liberté absolue de Dieu dans l’acte créateur : Dieu ne crée pas par nécessité mais par amour gratuit.

Les saints ont vécu intensément cette vérité. Saint François d’Assise, dans son Cantique des Créatures, appelle chaque élément de la création « frère » et « sœur » (frère soleil, sœur lune), reconnaissant une fraternité créaturelle qui unit toutes les œuvres de Dieu. Sainte Hildegarde de Bingen décrit dans ses visions la « viriditas », la force vitale verte qui parcourt toute la création comme signe de la présence divine. Saint Ignace de Loyola, dans ses Exercices Spirituels, propose la méditation de la « Contemplation pour obtenir l’amour » où l’on considère comment Dieu habite dans les créatures et travaille en elles.

Plus récemment, le théologien Hans Urs von Balthasar a développé une théologie de la gloire divine manifestée dans la création. La beauté du monde n’est pas accidentelle mais révélatrice : elle reflète la splendeur du Créateur. Cette perspective fonde une « esthétique théologique » où l’art et la contemplation de la beauté naturelle deviennent des chemins vers Dieu. Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et paléontologue, a proposé une vision évolutive de la création où le Christ cosmique attire toute la création vers son accomplissement final, le « Point Oméga ».

Méditations

Voici une démarche concrète pour intégrer Genèse 1:1 dans votre vie spirituelle. Premièrement, pratiquez la lectio divina (lecture priante) sur ce verset. Lisez-le lentement, plusieurs fois, en vous arrêtant sur chaque mot. « Au commencement » : méditez sur l’origine de toutes choses, y compris la vôtre. « Dieu » : prononcez ce nom avec respect, reconnaissant sa présence. « Créa » : contemplez l’acte créateur libre et puissant. « Les cieux et la terre » : embrassez par l’esprit toute la réalité créée. Laissez chaque mot résonner en vous, susciter des pensées, des sentiments, des prières spontanées.

Deuxièmement, intégrez une courte prière de reconnaissance chaque matin. Au réveil, avant même de sortir du lit, dites intérieurement : « Merci, Seigneur, de me créer aujourd’hui encore. Je reçois cette journée de ta main. » Cette simple prière, répétée quotidiennement, réoriente votre conscience vers la source de votre existence. Elle combat la tendance moderne à tenir tout pour acquis et cultive l’émerveillement devant le don de la vie.

Troisièmement, pratiquez la contemplation de la nature comme révélation du Créateur. Prenez régulièrement un moment, même bref, pour observer attentivement un élément naturel : un arbre, une fleur, le ciel, un insecte. Ne vous contentez pas d’un regard distrait. Regardez vraiment, avec attention et curiosité. Puis, silencieusement, remerciez Dieu pour cette créature spécifique. Demandez-vous : qu’est-ce que cet élément révèle du Créateur ? Sa puissance dans l’orage, sa délicatesse dans la fleur, son ordre dans les étoiles ? Cette pratique, recommandée par les Exercices Spirituels d’Ignace, affine votre sensibilité spirituelle.

Quatrièmement, tenez un journal de gratitude créationnelle. Chaque soir, notez trois éléments de la création pour lesquels vous êtes particulièrement reconnaissant aujourd’hui. Cela peut être quelque chose de grandiose (le soleil) ou d’infime (la pomme que vous avez mangée). L’important est de nommer concrètement les dons créés que vous avez reçus. Cette discipline, confirmée par la recherche en psychologie, augmente significativement le bien-être subjectif et la conscience de la présence de Dieu.

Cinquièmement, lors de moments difficiles où le sens de votre vie vous échappe, revenez à Genèse 1:1. Rappelez-vous que votre existence n’est pas le fruit du hasard mais d’une volonté créatrice. Même si vous ne comprenez pas pourquoi telle épreuve vous arrive, vous pouvez maintenir la foi que Dieu, qui vous a créé, ne vous abandonne pas. Cette ancre théologique ne résout pas intellectuellement le problème du mal, mais elle fournit un point d’appui pour la confiance au cœur de l’obscurité.

Défis contemporains

Une question fréquente concerne la compatibilité entre Genèse 1:1 et la science moderne, particulièrement l’évolution. L’Église catholique enseigne que la Bible n’est pas un manuel de science mais un livre religieux révélant le qui, le pourquoi et le sens de la création, non les mécanismes scientifiques. Le pape Pie XII, dans l’encyclique Humani Generis (1950), et le pape Jean-Paul II dans un discours à l’Académie Pontificale des Sciences (1996), ont confirmé que l’évolution biologique, correctement comprise, n’est pas incompatible avec la foi en Dieu créateur. Ce qui importe théologiquement, c’est que l’âme humaine est créée directement par Dieu et que le processus évolutif lui-même, s’il existe, est voulu et guidé par la providence divine.

Une autre difficulté surgit face au mal et à la souffrance dans la création. Si Dieu a tout créé et si tout est bon, pourquoi le cancer, les tremblements de terre, les parasites ? Cette question du mal naturel est distincte du mal moral (causé par la liberté humaine). La théologie catholique répond que la création n’est pas encore achevée ; elle est en devenir vers sa perfection finale. Les imperfections actuelles, y compris la souffrance et la mort, font partie d’un processus où Dieu permet des maux temporaires pour des biens supérieurs que nous ne pouvons pas toujours percevoir. Saint Paul affirme que « la création tout entière gémit encore dans les douleurs de l’enfantement » (Romains 8:22), attendant sa libération finale. Le Calvaire du Christ montre que Dieu n’est pas indifférent à la souffrance mais la prend sur lui pour la transformer.

Certains s’interrogent sur le rapport entre Genèse 1:1 et les autres récits de création dans différentes cultures. Faut-il considérer le texte biblique comme littéralement et historiquement exact dans chaque détail, ou comme un récit théologique exprimant des vérités spirituelles ? L’Église distingue le genre littéraire du texte (un récit théologique structuré) de son message doctrinal (Dieu crée tout ex nihilo). Les détails narratifs peuvent utiliser des images, des symboles, des schémas littéraires propres à leur époque sans que cela invalide la vérité enseignée. L’inspiration divine garantit que l’Écriture enseigne fidèlement la vérité nécessaire à notre salut, non qu’elle soit un reportage scientifique moderne.

Le défi du relativisme postmoderne affirme que toutes les visions du monde se valent et qu’affirmer « Au commencement, Dieu créa » serait une prétention arrogante. Face à cela, les chrétiens peuvent répondre avec humilité mais fermeté : cette affirmation vient de la révélation divine, non de l’orgueil humain. Elle n’impose pas par la force mais propose à la liberté. En même temps, elle prétend exprimer une vérité objective sur la réalité, non simplement une opinion subjective. La foi chrétienne n’est pas un sentiment privé mais une adhésion à la Vérité qui s’est révélée en Jésus-Christ. Comme le dit magnifiquement l’Évangile de Jean, le Verbe par qui tout a été créé (Jean 1:3) s’est fait chair pour que nous connaissions la vérité qui nous rend libres (Jean 8:32).

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)

Prière au Dieu créateur

Dieu créateur, source de toute existence, je me tiens devant toi dans l’émerveillement et la gratitude. Tu as créé les cieux et la terre, tu as appelé à l’être tout ce qui existe, et tu continues à maintenir l’univers dans ta main puissante et aimante.

Je te remercie pour le don de la vie, pour mon existence que je reçois de toi à chaque instant. Merci d’avoir pensé à moi avant que le monde soit, d’avoir voulu mon existence, d’avoir tissé dans le secret mon être unique et irremplaçable. Merci pour mon corps, avec ses forces et ses faiblesses, pour mon intelligence qui peut te connaître, pour mon cœur qui peut t’aimer.

Je te remercie pour la beauté de ta création : pour la lumière du soleil qui me réchauffe, pour l’eau qui me désaltère, pour l’air que je respire, pour la nourriture qui me sustente. Merci pour les saisons qui rythment l’année, pour la diversité infinie du vivant, pour les couleurs et les formes qui réjouissent mes yeux. Merci pour les lois harmonieuses qui régissent l’univers et permettent la science, pour l’ordre et la beauté qui témoignent de ta sagesse.

Pardonne-moi, Seigneur, quand je prends ta création pour acquise, quand je vis comme si tout allait de soi, quand j’oublie que tout est don. Pardonne-moi quand j’abuse de tes créatures, quand je pollue, quand je gaspille, quand je manque de respect envers ce monde que tu as confié à ma gérance. Aide-moi à être un administrateur sage et responsable de ta création.

Augmente en moi l’émerveillement devant tes œuvres. Que je ne passe pas à côté de la splendeur quotidienne que tu déploies sous mes yeux. Apprends-moi à contempler, à m’arrêter, à regarder vraiment ce que tu as fait. Que chaque créature devienne pour moi un chemin vers toi, une échelle de Jacob par laquelle monter jusqu’à ton mystère.

Donne-moi la sagesse de reconnaître que je suis créature, que je dépends de toi absolument, que sans toi je ne suis rien. Délivre-moi de l’orgueil qui voudrait me faire croire que je suis auto-suffisant, que je peux être mon propre dieu. Apprends-moi l’humilité joyeuse de celui qui sait sa vraie place dans l’ordre de la création : créature magnifique parce que créée à ton image, mais créature néanmoins, ayant besoin de toi comme la fleur a besoin du soleil.

Aide-moi à voir tes traces partout : dans le sourire d’un enfant, dans la fidélité d’un ami, dans la beauté d’un paysage, dans l’ordre merveilleux d’une cellule vivante. Que toute créature me parle de toi, que je lise ton nom écrit dans l’univers entier.

Je te confie ceux qui ne te connaissent pas encore comme Créateur, qui cherchent le sens de leur existence sans savoir qu’ils te cherchent toi. Révèle-toi à eux à travers ta création, attire-les vers toi par la beauté du monde, éveille en eux la soif de toi.

Seigneur Jésus-Christ, Verbe par qui tout a été fait, tu es venu dans ta propre création pour nous sauver. Par ton incarnation, tu as rejoint l’œuvre de tes mains. Tu as consacré la matière en prenant un corps humain. Par ta résurrection, tu as inauguré la nouvelle création. Fais de moi un instrument de cette transformation, que je participe à ton œuvre de renouvellement de toutes choses.

Esprit Saint, toi qui planais sur les eaux du chaos originel, continue à créer en moi un cœur nouveau. Renouvelle la face de la terre et la face de mon âme. Souffle où tu veux, vivifie ce qui est mort en moi, éclaire ce qui est obscur, ordonne ce qui est confus.

Trinité sainte, Dieu créateur, rédempteur et sanctificateur, je t’adore et je te bénis. Toute gloire à toi qui étais avant le commencement, qui as créé le temps et l’espace, qui maintiendras l’univers jusqu’à son accomplissement final. Que toute créature te loue, au ciel et sur la terre, dans le temps et dans l’éternité.

Amen.

Conclusion

Genèse 1:1 n’est pas un verset parmi d’autres, c’est le fondement de toute votre vision chrétienne du monde. En affirmant « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre », vous posez que l’univers et votre propre existence ont un sens, une origine intentionnelle, et une dignité conférée par le Créateur lui-même. Cette conviction n’est pas théorique ; elle doit transformer concrètement votre vie quotidienne.

Commencez dès aujourd’hui à vivre consciemment comme créature de Dieu. Pratiquez la gratitude quotidienne pour le don de l’existence. Regardez la nature avec des yeux nouveaux, y cherchant les traces du Créateur. Respectez votre prochain comme créature de Dieu possédant une dignité inaliénable. Travaillez avec conscience, sachant que votre activité prolonge l’œuvre créatrice. Protégez l’environnement comme gérant responsable de ce qui appartient à Dieu, non à vous.

Dans les moments de doute ou de découragement, revenez à cette affirmation première : Dieu crée, donc votre vie a un sens. Vous n’êtes pas le fruit du hasard mais d’une volonté divine qui vous désire. Cette certitude fondamentale peut soutenir votre foi même quand tout le reste vacille. Elle est le roc sur lequel bâtir votre maison spirituelle pour qu’elle résiste aux tempêtes de l’existence.

L’invitation finale est simple mais exigeante : laissez Genèse 1:1 devenir votre mantra existentiel, la vérité première qui colore toute votre perception de la réalité. Que cette parole inaugurale de l’Écriture inaugure aussi en vous une manière nouvelle de voir, de vivre, et d’aimer dans un monde reconnu comme création de Dieu. Tel est le commencement de la sagesse : reconnaître le Créateur dans ses œuvres et s’y abandonner avec confiance.

Pratique

  • Mémoriser Genèse 1:1 en hébreu et en français, le réciter comme ancre spirituelle chaque matin au réveil et chaque soir avant de dormir
  • Tenir un journal de gratitude créationnelle en notant trois éléments de la création pour lesquels vous êtes reconnaissant aujourd’hui
  • Pratiquer une pause contemplative quotidienne de cinq minutes devant un élément naturel, y cherchant les traces du Créateur
  • Adopter un geste écologique concret cette semaine pour honorer votre responsabilité de gérance de la création divine
  • Identifier une personne difficile dans votre entourage et prier pour elle en la reconnaissant comme créature précieuse de Dieu
  • Choisir un passage des Pères de l’Église sur la création et le méditer en lectio divina cette semaine
  • Intégrer dans votre prière du soir la révision de journée en remerciant Dieu pour les dons créés reçus dans la journée

Références

  • Bible de Jérusalem : Texte intégral de la Genèse avec notes exégétiques sur le récit de la création et son contexte historique et littéraire
  • Catéchisme de l’Église Catholique, paragraphes 279-324 : Synthèse magistérielle de la doctrine catholique sur la création et ses implications
  • Saint Augustin, Confessions, Livre XI : Réflexion philosophique et théologique sur la création du temps et l’acte créateur de Dieu
  • Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, I, questions 44-49 : Traité systématique sur la création, la causalité divine et l’origine du monde
  • Saint Basile de Césarée, Homélies sur l’Hexaéméron

Équipe Via Bible
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