Livre des Psaumes commenté verset par verset

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Psaume hébreu N°71

(Psaume N°70 dans la Vulgate)

1 Seigneur, en toi j’ai placé mon refuge que jamais je ne sois confondu David, qui composa ce psaume dans une vieillesse avancée (v. 9. 18), demande du secours contre ses ennemis, témoigne à Dieu sa confiance, et exalte la bonté de Dieu.  2 Dans ta justice, délivre-moi et sauve-moi. Incline vers moi ton oreille et secours-moi. Dans votre justice, en vertu de la conduite juste que vous me faites tenir ; ou en vertu de votre justice comme juge. 3 Sois pour moi un rocher inaccessible où je puisse toujours me retirer. Tu as commandé de me sauver, car tu es mon rocher et ma forteresse. 4 Mon Dieu, délivre-moi de la main du méchant, de la main de l’homme inique et cruel. 5 Car tu es mon espérance, Seigneur Dieu, l’objet de ma confiance depuis ma jeunesse. 6 C’est sur toi que je m’appuie depuis ma naissance, toi qui m’as fait sortir du sein maternel, tu es ma louange à jamais. 7 Je suis pour la foule comme un prodige, mais toi, tu es mon puissant refuge. Par la manière merveilleuse dont Dieu m’a conservé la vie au milieu de tant de souffrances. David pouvait bien parler de la sorte, car ce ne fut que par une intervention toute miraculeuse de Dieu que la vie put, durant tant d’années, lui être conservée au milieu des pièges que Saül lui tendait continuellement. Chaque chrétien peut également faire l’application de ces paroles à son âme, qui est dans un danger continuel, et serait infailliblement perdue, si Dieu ne la prenait sous sa protection. 8 Que ma bouche soit pleine de ta louange, que chaque jour elle exalte ta magnificence. 9 Ne me rejette pas aux jours de ma vieillesse. Au déclin de mes forces ne m’abandonne pas. 10 Car mes ennemis conspirent contre moi et ceux qui épient mon âme se concertent entre eux, 11 disant : « Dieu l’a abandonné. Poursuivez-le. Saisissez-le il n’y a personne pour le défendre. » Les partis d’Absalom et de Saül n’étaient pas entièrement détruits. Dans les dernières années de David, lorsque ses forces commencèrent à faiblir, ils conçurent de nouvelles espérances.  12 Ô Dieu, ne t’éloigne pas de moi, mon Dieu, hâte-toi de me secourir. 13 Qu’ils soient confus, qu’ils périssent, ceux qui en veulent à ma vie. Qu’ils soient couverts de honte et d’opprobre, ceux qui cherchent ma perte. C’est une prophétie, non une malédiction. 14 Pour moi, j’espérerai toujours à toutes tes louanges, j’en ajouterai de nouvelles. 15 Ma bouche publiera ta justice, tout le jour tes faveurs, car je n’en connais pas le nombre. 16 Je dirai tes œuvres puissantes, Seigneur Dieu, je rappellerai ta justice, la tienne seule. 17 Ô Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse et jusqu’à ce jour je proclame tes merveilles. 18 Encore jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, Ô Dieu, ne m’abandonne pas, afin que je fasse connaître ta force à la génération présente, ta puissance à la génération future. 19 Ta justice, ô Dieu, atteint jusqu’au ciel, toi qui accomplis de grandes choses, ô Dieu, qui est semblable à toi ? 20 Toi qui nous a causé des épreuves nombreuses et terribles. Mais tu nous rendras la vie et des abîmes de la terre, tu nous feras remonter. 21 Tu relèveras ma grandeur et de nouveau tu me consoleras. 22 Et je louerai au son du luth, je chanterai ta fidélité, ô mon Dieu, je te célébrerai avec la harpe, Saint d’Israël. 23 L’allégresse sera sur mes lèvres, quand je te chanterai et dans mon âme, que tu as délivrée. 24 Et ma langue chaque jour publiera ta justice car ils seront confus et ils rougiront, ceux qui cherchent ma perte.

Psaume hébreu N°72

(Psaume N°71 dans la Vulgate)

1 De Salomon. Ô Dieu, donne tes jugements au roi et ta justice au fils du roi. Salomon, c’est-à-dire le Pacifique (Genèse 49, 10, Isaïe 9, 6). Le psaume contient l’éloge du Roi par excellence, du Prince éternel de la paix (3. 5. 6. 7. 46. 17), de l’ami des pauvres (12. 15), du Seigneur de toute la terre, en qui toutes les nations sont bénies (8. 11. 17). Que ce roi soit le Messie, c’est ce qui résulte clairement non seulement des qualités qui lui sont attribuées, mais du consentement unanime des anciens Juifs et des Pères. Le chrétien peut se servir de ce psaume comme de prière pour l’expansion de l’Église catholique romaine.  2 Qu’il dirige ton peuple avec justice et tes malheureux avec équité. Donnez, telle que vous la possédez vous même, votre juridiction au Messie ; c’est-à-dire une juridiction qui s’étende à tous les peuples, une juridiction avec le pouvoir d’exécution. 3 Que les montagnes produisent la paix au peuple, ainsi que les collines, par la justice. Que toute la terre soit pleine de paix et de justice. 4 Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple, qu’il assiste les enfants du pauvre et qu’il écrase l’oppresseur. 5 Qu’on te révère, tant que subsistera le soleil, tant que brillera la lune, d’âge en âge. 6 Qu’il descende comme la pluie sur le gazon, comme les ondées qui arrosent la terre. Selon plusieurs saints Pères, le sens caché dans ce verset est que le Libérateur descendrait du ciel dans le sein de la très-sainte Vierge, sans porter atteinte à sa virginité. 7 Qu’en ses jours le juste fleurisse, avec l’abondance de la paix, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune. La paix avec soi-même et avec les autres est un effet de la justice, de l’état de justification, de la vertu et de la sainteté. Lorsque Jésus-Christ vint sur la terre, les anges annoncèrent la paix. Luc 2, 14. 8 Il dominera d’une mer à l’autre, du Fleuve aux extrémités de la terre. La mer Méditerranée et le fleuve de l’Euphrate ne formeront plus les limites de son royaume, comme jusqu’à ce jour, mais les extrémités les plus reculées de le terre (v. 10. 11). 9 Devant lui se prosterneront les habitants du désert et ses ennemis mordront la poussière. Ils embrasseront la terre en signe d’obéissance. Isaïe 49, 23. 10 Les rois de Tharsis et des îles paieront des tributs, les rois de Saba et de Méroé offriront des présents. Tartessus en Espagne. C’était là, vers l’Occident, le pays maritime le plus reculé connu des Hébreux, et par conséquent les rois des côtes maritimes les plus éloignés du côté du Couchant, donc à l’ouest. 11 Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. 12 Car il délivrera le pauvre qui crie vers lui et le malheureux dépourvu de tout secours. Dans les jugements devant les tribunaux (v. 2). 13 Il aura pitié du misérable et de l’indigent et il sauvera la vie du pauvre. Jésus-Christ a proclamé les pauvres heureux. 14 Il les affranchira de l’oppression et de la violence et leur sang aura du prix à ses yeux. 15 Ils vivront et lui donneront de l’or de Saba. Ils feront sans cesse des vœux pour lui, ils le béniront chaque jour. 16 Que les blés abondent dans le pays, jusqu’au sommet des montagnes, que leurs épis s’agitent comme les arbres du Liban, que les hommes fleurissent dans la ville comme l’herbe des champs. Avec lui paraîtra la fertilité de la terre. Le christianisme a amené et propage la culture sur la terre ; les moines et les solitaires surtout ont converti les solitudes désolées en campagnes fertiles. Songez en même temps à la plénitude des grâces spirituelles que Jésus-Christ a apportées sur la terre. Les hommes mèmes, les citoyens de la nouvelle Jérusalem, de l’Église, se multiplieront d’une manière extraordinaire. 17 Que son nom dure à jamais tant que brillera le soleil, que son nom se propage, qu’on cherche en lui la bénédiction, que toutes les nations le proclament heureux. Voir Genèse 22, 18. 18 Béni soit le Seigneur Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des prodiges. Au verset 17 se termine le second livre des Psaumes ; les versets qui suivent forment la doxologie qui se trouve à la fin de chaque livre. 19 Béni soit à jamais son nom glorieux. Que toute la terre soit remplie de sa gloire. Amen. Amen. 20 Fin des prières de David, fils d’Isaï. Saint Jérôme dit à propos de ces paroles : Il est dit que ce Psaume est la fin des Cantiques de David, parce qu’il y a décrit ce qui devait arriver à la fin, l’époque de Jésus-Christ. 

Psaume hébreu N°73

(Psaume N°72 dans la Vulgate)

1 Psaume d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur pur. Il y a un Asaph qui vivait du temps de David (1 Chroniques 16, 7. Comp. Ps. Hébreux 50). 2 Toutefois j’étais sur le point de fléchir, mon pied a presque glissé. j’ai presque été ébranlé dans mes convictions. 3 Car je m’indignais contre les impies, en voyant le bonheur des méchants. 4 Pour eux, pas de douleurs jusqu’à la mort, leur corps est plein de vigueur. 5 Ils n’ont pas de part au labeur des mortels, ils ne sont pas frappés avec le reste des hommes. 6 Aussi l’orgueil est la parure de leur cou et la violence, la robe précieuse qui les couvre. L’orgueil leur sert de collier, la violence les couvre comme un vêtement. 7 L’iniquité sort de leurs entrailles, les pensées de leur cœur se font jour. Leur cœur est privé de sentiment et d’idées, sans aucune sensibilité, sans retenue. 8 Ils raillent, ils parlent iniquité et violence, ils profèrent des discours hautains. 9 Ils dirigent leur bouche contre le ciel même et leur langue s’exerce sur la terre. Ils parlent des choses du ciel, et même contre ces choses. Ils ont la présomption de parler et de juger de tout ce qui arrive sur la terre. 10 C’est pourquoi mon peuple se tourne de leur côté, il avale l’eau à grands traits. 11 Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ? Comment le Très-Haut connaîtrait-il ? » 12 Tels sont les méchants, toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. 13 C’est donc en vain que j’ai gardé mon cœur pur, que j’ai lavé mes mains dans l’innocence, 14 tout le jour je suis frappé, chaque matin mon châtiment est là. » C’est donc inutilement que j’ai supporté les fatigues qui m’accablent dès le matin, et tout le long du jour. 15 Si j’avais dit : « Je veux parler comme eux », j’aurai trahi la race de tes enfants. Le Chantre sacré se reprend lui-même : Mais je vois que j’avais tort de tenir de pareils propos et de témoigner un tel doute, parce qu’ainsi je m’adjoignais aux impies, et j’abandonnais, je réprouvais vos vrais adorateurs. Ou : parce qu’ainsi je condamnais la manière d’agir des enfants de Dieu, qui, dans leur infortune, comme dans le bonheur des impies, demeurent paisibles, et s’abandonnent en silence à la Providence divine. 16 J’ai réfléchi pour comprendre ces choses, la difficulté a été grande à mes yeux, 17 jusqu’à ce que j’aie pénétré dans le sanctuaire de Dieu et pris garde à leur sort final. 18 Oui, tu les places sur des voies glissantes, tu les fais tomber et ils ne sont plus que ruines. Le Chantre sacré fait voir maintenant combien le bonheur ces impies est trompeur, puisqu’ils tombent subitement, sans qu’ils s’en doutent, dans leur perte. 19 Eh quoi ! En un instant les voilà détruits. Ils sont anéantis, ils disparaissent dans des catastrophes. 20 Comme on fait d’un songe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. De même que les songes, lorsqu’on est réveillé, se réduisent à rien, de même, dans votre État, vous ferez disparaître leur image, leur existence, qui est semblable à la vaine représentation d’un songe. 21 Lorsque mon cœur s’aigrissait et que je me sentais profondément ému,  de zèle contre le bonheur des impies 22 j’étais stupide et sans intelligence, j’étais comme une brute devant toi. je ne comprenais rien à ce qui arrivait aux impies. 23 Mais je serai à jamais avec toi, tu m’as saisi la main droite, 24 par ton conseil tu me conduiras et tu me recevras ensuite dans la gloire. Vous m’avez dirigé par vos conseils, je partagerai votre gloire 25 Quel autre que toi ai-je au ciel ? Avec toi, je ne désire rien sur la terre. 26 Ma chair et mon cœur se consument, le rocher de mon cœur et mon partage, c’est Dieu à jamais. 27 Voici que ceux qui s’éloignent de toi périssent, tu extermines tous ceux qui te sont infidèles. 28 Pour moi, être uni à Dieu, c’est mon bonheur. Dans le Seigneur Dieu je mets ma confiance afin de raconter toutes tes œuvres.

Psaume hébreu N°74

(Psaume N°73 dans la Vulgate)

1 Cantique d’Asaph. Pourquoi ô Dieu nous as-tu rejetés pour toujours ? Pourquoi ta colère est-elle allumée contre le troupeau de ton pâturage ? Le Psaume est ainsi intitulé parce qu’il se trouve parmi ceux d’Asaph ; car il ne fut composé, semble-t-il, qu’après la captivité de Babylone, et l’on doit le rapporter soit à la captivité (2 Chroniques 36), durant laquelle le temple fut brûlé (v. 7), soit à la profanation du temple par Antiochus-Épiphane (1 Machabées 1). Le chrétien peut se servir de ce Psaume comme de prière dans les temps de persécution contre l’Église. 2 Souviens-toi de ton peuple que tu as acquis aux jours anciens, que tu as racheté pour être la tribu de ton héritage. Souviens-toi de ta montagne de Sion où tu faisais ta résidence. Souvenez-vous du peuple que vous avez racheté comme la portion de votre héritage dès les temps d’Abraham. 3 Porte tes pas vers ces ruines irréparables, l’ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire. 4 Tes adversaires ont rugi au milieu de tes saints parvis, ils ont établi pour emblèmes leurs emblèmes. 5 On les a vus, pareils au bûcheron, qui lève la cognée dans une épaisse forêt. Les Chaldéens, après s’être emparés de Jérusalem, plantèrent leurs étendards sur les hauteurs, et y mirent les images de leurs dieux. 6 Et maintenant, toutes les sculptures ensemble, ils les ont brisées à coups de hache et de marteau. 7 Ils ont livré au feu ton sanctuaire, ils ont abattu et profané la demeure de ton nom. 8 Ils disaient dans leur cœur : « Détruisons-les tous ensemble. » Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints. 9 Nous ne voyons plus nos signes, il n’y a plus de prophète et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand Nos cérémonies religieuses, qui sont appelées des signes spirituels, parce qu’elles étaient des figures de vérités plus hautes, des vérités chrétiennes. Les Israélites qui avaient été emmenés en captivité étaient sans prophètes, parce que Jérémie avait été conduit en Égypte. cf.Jérémie 43. 10 Jusqu’à quand, ô Dieu, l’oppresseur insultera-t-il, l’ennemi blasphémera-t-il sans cesse ton nom ? 11 Pourquoi retires-tu ta main et ta droite ? Tire-la de ton sein et détruis-les. Faites usage de votre main puissante et mettez un terme à la désolation 12 Pourtant Dieu est mon roi dès les temps anciens, lui qui a opéré tant de délivrances sur la terre. 13 C’est toi qui as divisé la mer par ta puissance, toi qui as brisé la tête des monstres dans les eaux. C’est vous qui, lors du passage de votre peuple, avez fait de la mer Rouge une terre ferme. 14 C’est toi qui as écrasé les têtes de Léviathan et l’as donné en pâture au peuple du désert. C’est-à-dire aux bêtes  féroces. Sur le Léviathan, voir Job 40, 20. 15 C’est toi qui as fait jaillir la source et le torrent, toi qui as mis à sec les fleuves qui ne tarissent pas. Les fleuves stables et réguliers qui ne tarissent pas comme les torrents et les sources grossis par la pluie qui ne font que passer (Voir Josué 3, 15-16). 16 A toi est le jour, à toi est la nuit, c’est toi qui as créé la lune et le soleil. 17 C’est toi qui as fixé toutes les limites de la terre, l’été et l’hiver, c’est toi qui les as établis. 18 Souviens-toi, l’ennemi insulte le Seigneur, un peuple insensé blasphème ton nom. 19 Ne livre pas aux bêtes l’âme de ta tourterelle, n’oublie pas pour toujours la vie de tes pauvres. N’oubliez pas ceux qui continuent à vous louer, ceux que vous affligez. 20 Prends garde à ton alliance car tous les coins du pays sont pleins de repaires de violence. N’oubliez pas l’alliance que vous avez contractée avec les Israélites, promettant de les délivrer de tous leurs ennemis.  21 Que l’opprimé ne s’en retourne pas confus, que le malheureux et le pauvre puissent bénir ton nom. Que le faible ne s’en retourne pas couvert de confusion, que l’affligé et le pauvre louent votre nom. 22 Lève-toi, ô Dieu, prends en main ta cause, souviens-toi des outrages que t’adresse chaque jour l’insensé. 23 N’oublie pas les clameurs de tes adversaires, l’insolence toujours croissante de ceux qui te haïssent.

Psaume hébreu N°75

(Psaume N°74 dans la Vulgate)

1 Au maître de chant. « Ne détruis pas. » Psaume d’Asaph. Cantique. Le Psalmiste rend grâces à Dieu pour le secours dont il a favorisé son peuple (v. 2), et il prend du jugement qui a atteint les impies (v. 3-4) occasion de les avertir, et de les rendre à l’avenir attentifs aux jugements de Dieu (5-9). 2 Nous te louons, ô Dieu, nous te louons, ton nom est proche, on raconte tes merveilles. Votre nom : votre assistance est proche 3 « Quand le temps sera venu, je jugerai avec justice. Lorsque le temps sera venu, je ferai éclater mes jugements contre les impies. Au lieu de faire lui-même le récit des merveilles de la délivrance, et de dire de quelle manière Dieu ferait à l’avenir éclater ses jugements, le Chantre sacré fait parler Dieu lui-même, et Dieu déclare qu’il est le juge souverain. 4 La terre est ébranlée avec tous ceux qui l’habitent, moi, j’affermis ses colonnes. » Séla. Les expressions énergiques de ces versets se rapportent moins au jugement particulier, des impies individuellement, qu’au jugement général du monde. Comp. 2 Pierre 3, 10. 5 Je dis aux orgueilleux : Ne vous enorgueillissez pas et aux méchants : Ne levez pas la tête. C’est ici le Psalmiste qui parle, et il tire du discours de Dieu la conséquence que les impies ont lieu de redouter le jugement de Dieu. 6 Ne levez pas si haut la tête, ne parlez pas avec tant d’arrogance. 7 Car ce n’est ni de l’orient, ni de l’occident, ni du désert des montagnes. Vous n’aurez aucun lieu de refuge, aucun secours contre le jugement de Dieu 8 Non, c’est Dieu qui exerce le jugement, il abaisse l’un et il élève l’autre. 9 Car il y a dans la main du Seigneur une coupe, où bouillonne un vin plein d’aromates. Et il en verse : oui, ils en suceront la lie, ils boiront, tous les méchants de la terre. Dieu est présenté ayant la coupe de sa colère à la main. Les impies boiront sa lie. 10 Et moi, je publierai à jamais, je chanterai les louanges du Dieu de Jacob. 11 Et j’abattrai toutes les cornes des méchants et les cornes du juste seront élevées. J’humilierai l’orgueil des pécheurs, en publiant les châtiments de Dieu, et les justes prendront courage.

Bible de Rome
Bible de Rome
La Bible de Rome réunit la traduction révisée 2023 de l’abbé A. Crampon, les introductions et commentaires détaillés de l’abbé Louis-Claude Fillion sur les Évangiles, les commentaires des Psaumes par l’abbé Joseph-Franz von Allioli, ainsi que les notes explicatives de l’abbé Fulcran Vigouroux sur les autres livres bibliques, tous actualisés par Alexis Maillard.

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