Psaume hébreu N°16
(Psaume N°15 dans la Vulgate)
1 Hymne de David. Garde-moi ô Dieu car près de toi je me réfugie. Celui qui parle dans ce Psaume est le Messie ; il s’abandonne entièrement à Dieu (1-8), et enfin (8-11) il témoigne la ferme persuasion où il est que Dieu l’arrachera à la corruption, et le comblera de bonheur et de gloire dans une vie nouvelle. Ce sont les Apôtres saint Pierre et saint Paul eux-mêmes (Actes 2, 22-31. 13, 35-37) qui nous apprennent en termes formels que le sujet du Psaume est le Messie, et que ce n’est pas de lui-même que David parle ; son contenu est d’ailleurs dans un accord parfait avec le sentiment des Apôtres. Jésus-Christ, dit saint Paul (Hébreux 5, 7), établi grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech, a offert ses prières aux jours de sa chair, et prié celui qui pouvait le délivrer de la mort (par sa résurrection) ; mais ce n’est pas seulement pour lui qu’il a prié, il a prié encore pour tout son corps mystique, l’Église ; il a prié son Père pour tous les fidèles, afin que tous ressuscitent en lui. Tout chrétien étant obligé de se consacrer à Dieu, et ayant sa résurrection en Jésus-Christ et par Jésus-Christ, peut s’approprier les sentiments que le grand prêtre Jésus exprime dans ce Psaume. 2 Je dis au Seigneur : Tu es mon Seigneur, toi seul es mon bien. 3 Les saints qui sont dans le pays, ces illustres, sont l’objet de toute mon affection. Pour ce qui est des saints qui sont dans la terre, et de ses hommes admirables, toutes mes complaisances sont en eux. 4 On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers, je ne répandrai pas leurs libations de sang, je ne mettrai pas leurs noms sur mes lèvres. Leurs libations de sang : leurs sacrifices idolâtres. 5 Le Seigneur est la part de mon héritage et de ma coupe, c’est toi qui m’assures mon lot. Le Messie appelle Dieu son Seigneur, comme Ps. Hébreux 110, 1. Tout chrétien peut se faire l’application des paroles de ce verset, mais elles conviennent particulièrement au prêtre, qui vit de l’autel. Voir Nombres 18, 20. et suivants. 6 Le cordeau a mesuré pour moi une portion délicieuse, oui, un splendide héritage m’est accordé. Le cordeau (image prise de la manière dont on mesurait les terres en les partageant. Josué 14, 5. et suiv.). 7 Je bénis le Seigneur qui m’a conseillé, la nuit même, mes reins m’avertissent. Les reins sont mis pour les dispositions intérieures (Ps. Hébreux 7, 10. 17, 3), c’est-à-dire même au milieu des profondeurs de la nuit, tant que je suis éveillé, les sentiments de mon cœur me portent à la reconnaissance pour une telle faveur. 8 Je mets le Seigneur constamment sous mes yeux car il est à ma droite : je ne chancellerai pas. 9 Aussi mon cœur est dans la joie, mon âme dans l’allégresse, mon corps lui-même repose en sécurité. Même mon corps aura l’espoir, lorsqu’il aura cessé d’exister, de ne pas demeurer dans la mort. 10 Car tu ne livreras pas mon âme au schéol, tu ne permettras pas que celui qui t’aime voie la corruption. 11 Tu me feras connaître le sentier de la vie, il y a plénitude de joie devant ton visage, des délices éternelles dans ta droite. Vous me comblerez de bonheur après ma résurrection. Après sa résurrection, Jésus-Christ a marché dans la voie de la vie, et s’est assis à la droite de Dieu, c’est-à-dire a été mis en possession de son bonheur et de sa puissance (Voyez Ps. Hébreux 110, 1). Toute l’humanité régénérée recevra avec lui son héritage, lorsqu’un jour elle ressuscitera en lui. Comp. 1 Corinthiens 15.
Psaume hébreu N°17
(Psaume N°16 dans la Vulgate)
1 Prière de David. Seigneur, entends la justice, écoute mon cri ; prête l’oreille à ma prière, qui n’est pas proférée par des lèvres trompeuses. Ma juste prière, qui part de lèvres sincères et d’un cœur droit. 2 Que mon jugement sorte de ton visage, que tes yeux regardent l’équité. Que mon jugement sorte de vous, de votre bouche, que vos yeux regardent mon innocence. 3 Tu as éprouvé mon cœur, tu l’as visité la nuit, tu m’as mis dans le creuset : tu ne trouves rien. Avec ma pensée, ma bouche n’est pas en désaccord. Vos regards se sont fixés sur moi, même durant la nuit, qui est le temps des réflexions (Ps. Hébreux 16, 7. 4, 5), pour vous assurer si les pensées de l’injustice et du mal n’occupaient pas mon esprit. 4 Quant aux actions de l’homme, fidèle à la parole de tes lèvres, j’ai pris garde aux voies des violents. 5 Mes pas se sont attachés à tes sentiers et mes pieds n’ont pas chancelé. Je t’invoque, car tu m’exauces, ô Dieu, incline vers moi ton oreille, écoute ma prière. 7 Signale ta bonté, toi qui sauves ceux qui se réfugient dans ta droite contre leurs adversaires. 8 Garde-moi comme la prunelle de l’œil, à l’ombre de tes ailes mets-moi à couvert Préservez-moi comme ce que vous avez de plus cher (Comp. Deutéronome 32, 10. Proverbes 1, 2) mettez-moi à couvertde ceux qui résistent à votre puissance, à vos décrets et à vos desseins. 9 des impies qui me persécutent, des ennemis mortels qui m’entourent. 10 Ils ferment leurs entrailles à la pitié, ils ont à la bouche des paroles hautaines. Ils ont rendu leur cœur impénétrable à la pitié. 11 Ils sont sur nos pas, ils nous entourent, ils nous épient pour nous renverser par terre. 12 Ils ressemblent au lion avide de dévorer, au lionceau campé dans son fourré. 13 Lève-toi, Seigneur, marche à sa rencontre, terrasse-le, délivre mon âme du méchant par ton glaive, 14 des hommes par ta main, de ces hommes du monde dont la part est dans la vie présente, dont tu remplis le ventre de tes trésors, qui sont rassasiés de fils et laissent leur superflu à leurs petits-fils. Ceux qui sont mes ennemis par votre puissance, arrachez-leur l’épée, que vous leur avez mise entre les mains, car sans vous ils ne pourraient rien. 15 Pour moi, dans mon innocence, je contemplerai ton visage, à mon réveil, je me rassasierai de ton visage. David exprime en termes clairs la foi en l’immortalité bienheureuse.
Psaume hébreu N°18
(Psaume N°17 dans la Vulgate)
1 Au maître de chant, psaume du serviteur du Seigneur, de David, qui adressa au Seigneur les paroles de ce cantique, au jour où le Seigneur l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Comparer ce Psaume avec 2 Samuel 22. Ce Psaume se trouve reproduit à l’endroit cité, mais avec des variantes assez notables, quoiqu’elles n’en altèrent pas la substance. 2 Il dit : Je t’aime, Seigneur, ma force. 3 Seigneur mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier, la corne de mon salut, ma citadelle. De même que le taureau qui combat, triomphe par sa corne, de même je triomphe par Dieu. (Voir 1 Samuel 2, 1. 10. Luc 1, 69) 4 J’invoquais celui qui est digne de louange, le Seigneur et je fus délivré de mes ennemis. 5 Les liens de la mort m’environnaient, les torrents de Bélial m’épouvantaient Bélial : nom commun signifiant méchanceté, destruction 6 Les liens du schéol m’enlaçaient, les filets de la mort étaient tombés devant moi. Les plus grands dangers m’ont menacé de ma perte. 7 Dans ma détresse, j’invoquai le Seigneur et je criai vers mon Dieu, de son temple il entendit ma voix et mon cri devant lui parvint à ses oreilles. 8 La terre fut ébranlée et trembla, les fondements des montagnes s’agitèrent et ils furent ébranlés, parce qu’il était courroucé. Dieu est maintenant, sous l’image d’une tempête, représenté dans sa colère contre les ennemis de David, et venant au secours de ce prince. 9 Une fumée montait de ses narines et un feu dévorant sortait de sa bouche, il en jaillissait des charbons embrasés. Image de l’ardente colère de Dieu. 10 Il abaissa les cieux et descendit, une sombre nuée était sous ses pieds. 11 Il monta sur un Chérubin et il volait, il planait sur les ailes du vent. Sur le vent impétueux suscité par les nuages, d’où retentissait le tonnerre. Comp. Ézéchiel 1, 5 note 14. Par les chérubins il faut aussi entendre quelquefois les forces de la nature, dont Dieu se sert comme des anges, pour l’exécution de ses desseins. 12 Il fit des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui, c’étaient des eaux obscures et de sombres nuages. 13 De l’éclat qui le précédait s’élancèrent ses nuées, portant la grêle et les charbons ardents. 14 Le Seigneur tonna dans les cieux, le Très-Haut fit retentir sa voix : grêle et charbons ardents. 15 Il lança ses flèches et les dispersa (mes ennemis), il multiplia ses foudres et il les confondit. 16 Alors le lit des eaux apparut, les fondements de la terre furent mis à nu, à ta menace, Seigneur, au souffle du vent de tes narines. Le lit des eaux : Le fond, les profondeurs de la mer, par le tremblement de la terre et la tempête. 17 Il étendit sa main d’en haut et me saisit, il me retira des grandes eaux. 18 Il me délivra de mon ennemi puissant, de ceux qui me haïssaient, alors qu’ils étaient plus forts que moi. 19 Ils m’avaient surpris au jour de mon malheur mais le Seigneur fut mon appui. 20 Il m’a mis au large, il m’a sauvé, parce qu’il s’est complu en moi. Mis au large : mis en liberté. 21 le Seigneur m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains. selon la justice de ma cause. 22 Car j’ai gardé les voies du Seigneur et je n’ai pas péché, pour m’éloigner de mon Dieu. 23 Tous ses jugements étaient devant moi et je n’ai pas rejeté loin de moi ses lois. 24 J’étais sans reproche envers lui, et je me tenais en garde contre mon iniquité. Contre le fond de corruption qui est en moi, et contre mon péché de prédilection. 25 Le Seigneur m’a rendu selon ma justice, selon la pureté de mes mains devant ses yeux. 26 Avec celui qui est bon, tu te montres bon, avec l’homme droit tu te montres droit, 27 avec celui qui est pur, tu te montres pur et avec le fourbe tu agis perfidement. Vous traiterez chacun selon sa manière d’agir. 28 Car tu sauves le peuple humilié et tu abaisses les regards hautains. 29 Oui, tu fais briller mon flambeau. Seigneur, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. éclairez mon esprit. 30 Avec toi je me précipite sur les bataillons armés, avec mon Dieu, je franchis les murailles. Si je suis uni à vous, je sortirai triomphant des tentations, et monterai toutes les difficultés qui se rencontrent sur la voie du salut. 31 Dieu, ses voies sont parfaites, la parole du Seigneur est éprouvée, il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui 32 car qui est Dieu, si ce n’est le Seigneur et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? 33 Le Dieu qui me ceint de force, qui rend ma voie (ma conduite) parfaite, 34 qui rend mes pieds semblables à ceux des biches et me fait tenir debout sur mes hauteurs, mes pieds agiles, prompts à l’attaque. 35 qui forme mes mains au combat et mes bras tendent l’arc d’airain. David était doué d’une grande force physique. 36 Tu m’as donné le bouclier de ton salut et ta droite me soutient et ta douceur me fait grandir. 37 Tu élargis mon pas au-dessous de moi et mes pieds ne chancellent pas. vous m’avez fait une voie spacieuse, où j’ai marché sans gêne et sans fatigue. 38 Je poursuis mes ennemis et je les atteins, je ne reviens pas sans les avoir anéantis. Que le chrétien, dans sa prière, se souvienne, au sujet de ces passages et autres semblables contre les ennemis, de ses mauvaises habitudes et de ses fautes, qu’il doit combattre et exterminer comme étant ses ennemis les plus dangereux, ou bien encore des puissances de l’enfer, qui ne se lassent pas de mettre son salut en péril, ou de le saper entièrement. 39 Je les brise et ils ne se relèvent pas. Ils tombent sous mes pieds. 40 Tu me ceins de force pour le combat, tu fais plier sous moi mes adversaires. 41 Mes ennemis, tu leur fais tourner le dos devant moi et j’extermine ceux qui me haïssent. 42 Ils crient et personne pour les sauver. Ils crient vers le Seigneur et il ne leur répond pas. 43 Je les broie comme la poussière livrée au vent, je les balaie comme la boue des rues. 44 Tu me délivres des révoltes du peuple, tu me mets à la tête des nations, des peuples que je ne connaissais pas me sont asservis. Vous me délivrerez de ceux d’entre le peuple qui excitent des contestations. 45 Dès qu’ils ont entendu, ils m’obéissent, les fils de l’étranger me flattent. 46 Les fils de l’étranger sont défaillants, ils sortent tremblants de leurs forteresses. Nés d’un adultère, c’est-à-dire les Israélites qui avaient abandonné Dieu, s’attachaient au monde corrompu, spécialement à l’idolâtrie, et qui réglant leur vie sur ses maximes, en étaient, pour ainsi dire, nés (Matthieu 19, 39). 47 Vive le Seigneur et béni soit mon rocher (le Dieu qui est mon refuge). Que le Dieu de mon salut soit exalté, 48 Dieu qui m’accorde des vengeances (qui me permet de rentrer dans mes droits), qui me soumet les peuples, 49 qui me délivre de mes ennemis. Oui, tu m’élèves au-dessus de mes adversaires, tu me sauves de l’homme de violence. C’est le Dieu puissant qui m’a donné vengeance, et il a fait plier les peuples sous moi (il me les a assujettis). 50 C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Seigneur, je chanterai à la gloire de ton nom 51 Il accorde de glorieuses délivrances à son roi, il fait miséricorde à son oint, à David et à sa postérité pour toujours.
Psaume hébreu N°19
(Psaume N°18 dans la Vulgate)
1 Au maître de chant, chant de David. 2 Les cieux racontent la gloire de Dieu et le firmament annonce l’œuvre de ses mains. Rendent témoignage de sa puissance et de sa sagesse. L’immense voûte des cieux annonce quel est celui qui l’a faite. Dans le sens plus relevé on doit, selon saint Paul (Romains 10, 18.), entendre par le firmament l’Église, par le ciel les Apôtres, par le soleil Jésus-Christ, comme étant le soleil de justice et l’auteur de la loi, dont l’éloge est compris dans les versets 8-12. 3 Le jour crie au jour la louange, la nuit l’apprend à la nuit. La nuit et le jour, sans cesse dans la nature éclate la voix des louanges de la puissance et de la sagesse de Dieu. 4 Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont la voix ne soit pas entendue. Cette parole qui retentit dans la nature n’est pas une parole que l’on n’entende pas ; ou, comme il y a pas de langage que l’on n’entende, on entend pareillement cette parole. 5 Leur son (du firmament et du ciel ; dans un sens plus relevé, de l’Église et des Apôtres) parcourt toute la terre, leurs accents vont jusqu’aux extrémités du monde. C’est là qu’il a dressé une tente pour le soleil. 6 Et lui, semblable à l’époux qui sort de la chambre nuptiale, s’élance joyeux, comme un héros, pour fournir sa carrière. il sort plein de force et d’ardeur, dès le matin. 7 Il part d’une extrémité du ciel et sa course s’achève à l’autre extrémité : rien ne se dérobe à sa chaleur. Le soleil, comme un géant infatigable, parcourt sa carrière de l’Orient à l’Occident. En outre, c’est là aussi un tableau de la vie terrestre de Jésus-Christ, et de toutes les âmes qui lui appartiennent. Il est né, il a crû , il a enseigné, il a souffert ; il est ressuscité, il est remonté aux cieux ; il a couru sans s’arrêter ni se reposer jamais dans sa route, dit saint Augustin. 8 La loi du Seigneur est parfaite, elle restaure l’âme. Le témoignage du Seigneur est sûr, il donne la sagesse aux simples. Comme la nature, la loi ou la révélation divine publie d’une manière éclatante la gloire et la sagesse de Dieu. On peut aussi supposer que le Chantre sacré passe du soleil de la nature à la lumière de l’esprit, la loi. 9 Les ordonnances du Seigneur sont droites, elles réjouissent les cœurs. Le précepte du Seigneur est pur, il éclaire les yeux. Toutes ces dénominations de justices, de jugements, de préceptes, puis de crainte, comprises dans ce verset et dans le suivant, signifient une même chose, à savoir la loi. 10 La crainte du Seigneur est sainte, elle subsiste à jamais. Les décrets du Seigneur sont vrais, ils sont tous justes. 11 Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin, plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. 12 Ton serviteur aussi est éclairé par eux, grande récompense à qui les observe. 13 Qui connaît ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j’ignore. Mais quel est celui qui, malgré toute l’attention qu’il apporte pour ne pas offenser Dieu, remarque tous ses péchés ? 14 Préserve aussi ton serviteur des orgueilleux, qu’ils ne dominent pas sur moi, alors je serai parfait et je serai pur de grands péchés. 15 Accueille avec faveur les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, devant toi, Seigneur, mon rocher et mon libérateur. Puissent les discours de ma bouche trouver grâce devant vous, et les sentiments de mon cœur devant votre face, Dieu, vous êtes mon rocher et mon rédempteur.
Psaume hébreu N°20
(Psaume N°19 dans la Vulgate)
1 Au maître de chant, psaume de David. Ce Psaume est une prière que le peuple adressa à Dieu en faveur du roi, vraisemblablement avant son départ pour une expédition. Le chrétien peut faire la même prière pour ses supérieurs et leurs besoins en général, et spécialement pour le père de la patrie (les chefs d’état) et le père de la chrétienté (le pape). 2 Que le Seigneur t’exauce au jour de la détresse, que le nom du Dieu de Jacob (c’est-à-dire le Dieu libérateur et redoutable ; car c’est sous ces rapports que Dieu s’était montré à Jacob) te protège. 3 Que du sanctuaire (de l’arche sainte de l’alliance, où Dieu était présent) il t’envoie du secours, que de Sion il te soutienne. 4 Qu’il se souvienne de toutes tes oblations et qu’il ait pour agréable tes holocaustes. Séla. 5 Qu’il te donne ce que ton cœur désire et qu’il accomplisse tous tes desseins. 6 Puissions-nous de nos cris joyeux saluer ta victoire, lever l’étendard au nom de notre Dieu. Que le Seigneur accomplisse tous tes vœux. 7 Déjà je sais que le Seigneur a sauvé son Oint, il l’exaucera des cieux, sa sainte demeure, par le secours puissant de sa droite. Ferme espoir d’être exaucé. Celui qui prie voit d’avance l’effet de sa prière, comme si déjà elle avait été exaucée. 8 Ceux-ci comptent sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux, nous, nous invoquons le nom du Seigneur, notre Dieu. 9 Eux, ils plient et ils tombent, nous, nous nous relevons et tenons ferme. 10 Seigneur, sauve le roi, qu’il nous exauce au jour où nous l’invoquons. Les anciens Juifs, de même que les saints Pères, ont entendu ce Psaume de Jésus-Christ. Cette interprétation a en outre pour elle plusieurs expressions, qui, dans leur sens propre, ne conviennent à aucun roi purement terrestre. Comme chaque chrétien règne avec Jésus-Christ, et est, dans l’ordre de la nature, un roi qui a le monde sous ses pieds, celui qui prie peut également se réjouir de la puissance que Dieu lui a donnée sur ses ennemis, et se faire pareillement l’application des autres expressions.


